16/03/2017

Une infirmière tente de se suicider à Argenteuil

En sortant d'un entretien disciplinaire avec la direction, l'IDE d'une cinquantaine d'années a ingéré une forte dose de médicaments. La CGT alerte sur la dégradation des conditions de travail des soignants.

Le 2 mars dernier, une infirmière d'une cinquantaine d'années a tenté de mettre fin à ses jours en ingérant une forte dose de médicaments dans sa voiture, devant son service de l'hôpital Victor-Dupouy à Argenteuil. Lorsque ses enfants ont reçu son message d'adieu, ils ont donné l'alerte et elle a pu être prise en charge, inconsciente, par ses collègues. Un peu plus tôt dans la journée, elle avait été convoquée à un entretien disciplinaire par la direction, suite à une violente dispute avec une collègue trois mois plus tôt.

En cause, la mobilité au pied levé

La CGT a rapidement adressé une lettre ouverte au personnel pour souligner que le « pétage de plomb » de l'infirmière lors de cette altercation avait été provoqué par un changement de service de dernière minute et une extrême fatigue liée à une mauvaise gestion des heures supplémentaires. « La mobilité au pied levé représente un danger et oublie que les infirmières sont avant tout des personnes. On ne peut pas être efficace immédiatement dans un nouveau service, même s'il y a des procédures écrites », insiste un membre du syndicat, qui s'apprête à distribuer des tracts dans l'établissement pour dénoncer la détérioration des conditions de travail des personnels soignants.

La direction de l'hôpital, qui ne souhaite pas communiquer sur cet événement, a mis en place une cellule d'écoute et convoqué le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Une enquête interne a également été diligentée. Pour les responsables de la CGT, « l'hôpital n'assume pas ses responsabilités dans cette tentative de suicide et tente de mettre en avant des problèmes d'ordre privé ». Le syndicat souligne également qu'« il y a de plus en plus d'entretiens disciplinaires », qui engendrent « du stress et la peur de perdre son emploi ».

Lisette Gries

Les dernières réactions

  • 17/03/2017 à 19:53
    Fm
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    La photographie qui illustre l'article n'est pas le Ch d'Argenteuil comme indiqué en légende mais le Ch rené Dubos a pontoise. Le smur stationné devant est effectivement celui du Ch d'Argenteuil. Et ce ne sont pas un hôpital universitaire.
  • 18/03/2017 à 07:19
    Ganesh
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    Quand est ce que les pouvoirs publics, le ministère de la santé, le président de la république vont réagir ?
    Ça en devient indécent.
    Être soignant est un métier magnifique, mais très dur...les conditions de travail sont trop dégradés,ça doit vraiment ce
  • 18/03/2017 à 15:47
    OMIDE
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    Mon message de ce jour publié sur FB ...
    Fort heureusement, mon dos a lâché avant que je n'ai envie de sauter par la fenêtre! ...


    Bon ben voilà ... Après plusieurs alertes, plusieurs appels à l'aide à diverses instances et organismes, y compris l'O
  • 19/03/2017 à 19:31
    XM
    alerter
    La remarque du pseudo Fm est mal venue et traduit une grande bêtise et probablement émanant d'un ou d'une immature intellectuelle. Le problème est bien plus grave..... que de savoir ou etait le vehicule du SMUR....

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