28/04/2017

En mai, coup de chaud sur les tarifs

La convention médicale qui régit les rapports entre les médecins et l’Assurance maladie a été signée en août 2016 pour les cinq prochaines années. Certaines mesures entrent en vigueur le 1er mai, notamment celles sur la tarification des actes.

Dès le 1er mai, les tarifs des consultations, notamment celle du médecin généraliste de secteur 1, sont revus à la hausse, de 23 à 25 euros, sans impact toutefois sur les modalités de prise en charge entre la part couverte par l’Assurance maladie (70 %) et celle de l’assurance complémentaire (30 %). Elle s’avère donc sans incidence financière pour les assurés disposant d’une assurance complémentaire.

Un meilleur accès aux soins

D’autres mesures sont également mises en place pour répondre à deux objectifs clés. Tout d’abord, renforcer l’accès aux soins pour tous, sans freins financiers et géographiques, en poursuivant la maîtrise des dépassements d’honoraires, en réduisant les délais d’attente et en luttant contre les déserts médicaux. Ainsi, l’Assurance maladie propose aux médecins de secteur 2 de signer un contrat (option tarifaire maîtrisée) par lequel ils s’engagent à réduire leur dépassement d’honoraires en échange d’une prime pour leur activité réalisée sans dépassement et d’une meilleure prise en charge de leurs actes pour le patient. La convention médicale propose aussi des dispositifs incitatifs – principalement des aides financières – aux médecins qui s’installent dans des déserts médicaux afin de lutter contre les disparités de répartition.

Promouvoir la prévention

Le second objectif de la convention est d’améliorer la prise en charge médicale en favorisant les mesures de prévention et un meilleur suivi des personnes souffrant de maladies chroniques, en portant une attention particulière aux enfants et en renforçant la coordination entre professionnels de santé. Pour encourager les médecins dans cette voie, l’Assurance maladie a, là aussi, prévu des incitations financières. La consultation d’un enfant jusqu’à six ans chez un médecin généraliste est revalorisée à hauteur de 30 euros et de 32 euros chez le pédiatre. Des rémunérations forfaitaires sont notamment envisagées pour le travail de suivi médical et de coordination des patients réalisé par le médecin avec les autres professionnels de santé. Tous les médecins peuvent aussi percevoir une rémunération pour l’installation et l’utilisation d’outils de coordination comme le dossier médical partagé ou la messagerie sécurisée de santé, qui facilitent l’échange d’informations entre les professionnels de santé autour du suivi du patient.

Laure Martin

À découvrir

Toutes nos formations pour les professionnels de santé.

- Gestes & soins d'urgence
- Douleurs
- Management
- Droit & éthique
- SST
- Santé mentale & handicap


Télécharger le catalogue
Feuilleter le catalogue