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Les infirmiers du bloc opératoire de chirurgie cardiovasculaire de l’hôpital européen Georges Pompidou ont débuté, aujourd’hui 13 juin, une grève reconductible. Parmi leurs principales revendications, la rémunération des gardes de nuit, de weekends et des jours fériés.
Le mouvement menaçait depuis plusieurs mois. Et les dernières réunions avec la direction n’ont pas empêché ce mouvement de grève. « L’équipe d’infirmières et d’Ibode du bloc de chirurgie cardio-vasculaire assume une charge de travail de plus en plus lourde, souligne Joran Jamelot, permanent syndical de la CGT à l’hôpital européen Georges Pompidou (HEGP). De nouvelles contraintes pèsent sur une petite équipe et cela, sans aucune contrepartie. » Les infirmières revendiquent également une meilleure rémunération des gardes de nuit, de week-ends et jours fériés, la récupération horaire à la suite des gardes, la mise à disposition d’une chambre de garde « digne de ce nom » et le recrutement immédiat des postes manquants. « Il manque cinq professionnels dans l’équipe aujourd’hui constituée de 13 IDE et Ibode, indique Joran Jamelot. En raison de l’activité soutenue, les postes ne sont pas attractifs. » La charge de travail se reporterait donc logiquement sur le reste de l’équipe.
Depuis juillet 2016, l’équipe a alerté par courrier la direction des soins de son mécontentement concernant les conditions de travail. « Dans leur lettre, les professionnelles ont argumenté sur le manque de reconnaissance de la haute technicité de leurs actes, de la charge de travail et de la pénibilité », rapporte Joran Jamelot. Sans réponse, elles ont relancé en décembre 2016. « Un rendez-vous a bien été fixé en janvier 2017, mais il a été décommandé sans être reporté », ajoute-t-il. Les infirmières se sont donc tournées vers la CGT et trois réunions de négociations ont eu lieu en mai et en juin. « La direction a de nouveau botté en touche », regrette le permanent syndical.
Face à cette attitude, l’ensemble des IDE et Ibode sont déterminées à faire valoir leurs droits et revendications dans le cadre de cette grève reconduite au jour le jour. Cependant, 80 % d’entre elles sont assignées afin d’assurer le service minimum. Le mouvement ne devrait donc avoir aucun impact sur la prise en charge des patients.
Laure Martin