Protections périodiques : les tampons sont en règle ! | Espace Infirmier
 

05/07/2017

Protections périodiques : les tampons sont en règle !

Le Centre national de référence du staphylocoque des Hospices civiles de Lyon a publié, le 4 juillet, les premiers résultats d’une étude épidémiologique observationnelle dédiée au choc toxique lié aux règles. Si aucun dispositif vaginal ne favorise la production de la bactérie, l'étude révèle les mauvaises pratiques.

Quelque 700 utilisatrices de tampons et coupes menstruelles ont participé à l’étude conduite par le Centre national de référence du staphylocoque, basé à Lyon, dont les premiers résultats viennent d’être publiés. Objectif  : « Identifier les microbiotes vaginaux et paramètres biochimiques favorables au développement du choc toxique menstruel ». En d’autres termes, mieux documenter les circonstances dans lesquelles un choc toxique peut survenir au cours des règles lors de l’utilisation de tampon périodique chez des femmes jeunes et en bonne santé. Sachant qu’une vingtaine de cas d’infection par staphylocoque sont recensés chaque année parmi les utilisatrices. Les chercheurs ont donc testé les marques les plus utilisées (voir tableau ci-dessus) ainsi que des tampons ayant des compositions différentes. « Contrairement au tampon Rely® retiré du marché dans les années 80, aucun dispositif vaginal ne stimule la production de la toxine TSSTT-1 qui déclenche le choc toxique. […] Certains tampons ont même un effet protecteur », relèvent-ils.

La coupe menstruelle, ce faux ami

En revanche, les coupes menstruelles, dont le diamètre est plus important que celui des tampons semblent plus favorables à la croissance de la bactérie : « Elles permettent une arrivée d’air et donc d’oxygène plus importante, et favorisent plus la croissance du staphylocoque et la production de la toxine. » Les scientifiques préconisent ainsi d’utiliser les coupes menstruelles à la façon des tampons : ne pas les porter la nuit, et pas plus de 6 heures le jour. Le choc toxique semble résulter d’un défaut d’information des utilisatrices. Pour compléter ses travaux, le Centre de référence lance donc une enquête nationale sur « Le bon usage des protections périodiques ». Un questionnaire dans lequel apparaissent quelques perles sexistes et normatives. On vous laisser le soin de les repérer…

Françoise Vlaemÿnck

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