25/07/2017

Service sanitaire : tous concernés !

Le « service sanitaire des étudiants en santé » devrait démarrer en septembre 2018. Ce qu’il implique ? Une intervention de trois mois au sein des écoles et entreprises pour des actions de prévention. Une mission a été lancée pour en définir le cadre réglementaire.

La mesure toucherait les 40 000 étudiants en soins infirmiers, en médecine, en pharmacie ou en kinésithérapie. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, l’a annoncé devant la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale : « Nous sommes formés au curatif, à la prescription, mais pas à la prévention. Il faut l'intégrer au parcours de santé. » Une initiative que soutient Clément Gautier, président de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi), et qui sera, selon lui, formatrice pour les futures infirmières : « C’est très intéressant car cela fait travailler sur la prévention, qui est l’un des rôles propres infirmiers, et en interprofessionnalité avec les autres filières de santé. »

Discussions en interpro

Actuellement, bien que le programme et la durée ne soient pas encore précisément définis, ce service sanitaire devrait probablement durer trois mois, comme l’avait annoncé le président de la République, Emmanuel Macron, dans son programme présidentiel. Une mission va ainsi être lancée avec deux professionnels chargés de proposer un « cadre d'application et d'intervention ». Le gouvernement prévoit également de travailler avec les fédérations étudiantes pour construire le projet. Le ministère et les organisations étudiantes, notamment la commission sectorielle santé de la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), se sont d’ailleurs déjà rencontrés pour évoquer les grandes lignes de ce « service sanitaire ».

« Nous allons réfléchir à la façon de l’inclure dans les études puisqu’il y a déjà des stages obligatoires pour les étudiants », indique Clément Gautier. Car il ne faudrait pas que ce soit pénalisant notamment d’un point de vue financier. Il précise également que « le déroulement du stage pourrait ne pas être identique suivant les filières, notamment en raison de la durée variable des études, plus courtes pour les infirmières et les masseurs-kinésithérapeutes que pour les médecins et les pharmaciens ». Les représentations étudiantes entendent parler d’une seule voix en présentant bientôt une réflexion commune sur ce dispositif.

Laure Martin

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