18/09/2017

Stratégie nationale de santé : « Il faut sortir du tout hôpital »

Lors du lancement de sa stratégie nationale de santé, qui sera fixée par décret avant la fin de l’année, Agnès Buzyn a défini quatre thèmes prioritaires autour desquels s’organiseront les grands chantiers en matière de santé.

Après avoir reçu, ce 18 septembre, l’avis du Haut conseil de la santé publique, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn a annoncé les quatre axes qu’elle a retenus pour sa « stratégie nationale de santé » (SNS)  : la prévention et la promotion de la santé, la lutte contre les inégalités sociales et territoriales d’accès à la santé, la nécessité d’accroître la pertinence et la qualité des soins et enfin, l’innovation. Et pour décliner ces axes, un calendrier très serré.

En octobre et novembre prochains, une concertation sera organisée avec les acteurs du secteur de la santé, les élus et les usagers au terme de laquelle sera rédigé un premier projet de stratégie. Celui-ci sera ensuite mis en ligne afin de « donner la possibilité aux Français de réagir », a indiqué la ministre. Enfin, la stratégie sera officialisée par un décret en fin d’année puis traduite, en régions, par les Agences régionales de santé (ARS) dans leurs projets régionaux de santé (PRS) et au niveau national, dans un « programme de santé publique » ayant vocation à remplacer les différents plans actuels.

La prévention, maître-mot

« Cette stratégie va fixer les priorités du gouvernement en matière de santé pour les cinq ans à venir en leur donnant de la cohérence et de la lisibilité, a déclaré Agnès Buzyn lors du point presse. Il nous faut sortir du tout hôpital et de manière générale, nous ne devons plus réfléchir en silo par pathologie et par spécialité ». Une réflexion sur l’évolution de la T2A est notamment envisagée afin de « mieux prendre en compte les parcours ainsi que la qualité et la pertinence des soins ».

Dans le domaine de la prévention, Agnès Buzyn a principalement insisté sur la question du tabac dont les prix vont connaître « prochainement une hausse historique de 3 euros ». Le plus original dans cette stratégie, qui reprend les grandes lignes de la précédente, est peut-être l’accent mis sur la nécessité de collaborer avec d’autres ministères, notamment celui de l’Éducation nationale, sur l’éducation à la sexualité, ou encore, celui du Travail, de la Justice ou encore de l’Agriculture. Un comité interministériel sur la santé doit d’ailleurs se réunir en décembre sous la houlette du Premier ministre.

Véronique Hunsinger

Les dernières réactions

  • 21/09/2017 à 00:28
    Natsoleil
    alerter
    Toujours rien pour les pathologies chroniques et les soins palliatifs en cabinet libéral , en dehors des contrôles barbares des caisses et le rigidité administrative! Fraudeuse ou bénévole? Quel avenir ! Les jurisprudences du TASS sont le seul moyen de b

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