20/09/2017

FERMETURE : Le service de réa retient son souffle

Le personnel du Centre hospitalier de Meulan – Les Mureaux (CHIMM), dans les Yvelines (78), était en grève ce 20 septembre pour dénoncer la décision de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France de fermer le service de réanimation au 31 octobre.

Le service de réanimation du Centre hospitalier de Meulan – Les Mureaux (CHIMM)va-t-il fermer ses portes ? C’est ce que craint le personnel, en grève ce 20 septembre, soutenu par les élus locaux et les usagers. Après le service d’oncologie qui a fermé en 2015, c’est au tour du service de réanimation de faire les frais d’une décision prise cet été par l’ARS, qui n’a pas souhaité renouveler l’autorisation du service. Celui-ci devrait donc fermer au 31 octobre et devenir une unité de soins continus.

« Si le service de réanimation ferme, nos postes vont être supprimés et il faut aussi s’attendre à la fermeture de l’hôpital, soutient Stéphanie Levaut, infirmière du service de réanimation. Car dans notre établissement, il y a beaucoup de chirurgie vasculaire et thoracique, et les chirurgiens ne voudront pas opérer sans service de réanimation. Ce qui pourrait conduire à la fermeture de l’hôpital. » En cas de fermeture du service de Meulan, le plus proche serait le site de Poissy, à au moins 30 minutes en voiture…

Tensions avec l’ARS

« Nous étions un service aux normes, à la fois en taille et en équipement avec 8 lits de réanimation et 4 lits de soins continus, rapporte le Dr Philippe Martin, praticien hospitalier au service de réanimation. Mais l’établissement est passé en prêt de retour à l’équilibre financier et la direction a donc supprimé 4 lits de soins continus. » Les 8 lits restants ont, eux, fait l’objet d’une nouvelle répartition : 6 en réanimation et 2 en soins continus. « Puis, au moment où il fallait faire la demande de renouvellement de l’autorisation d’exercer l’activité de réanimation, l’ARS a demandé à ce que notre service soit sous-dimensionné, raconte le Dr Martin. Le dossier présenté en Commission spécialisée de l’organisation des soins (CSOS) n’était donc pas réglementaire en raison des 4 lits, alors que le minimum est de 8. Le CSOS l’a donc rejeté et l’ARS a validé cette décision alors qu’elle en était à l’origine. » Et de poursuivre : « Le directeur du CH soutient également la baisse du nombre de lits. Nous pensons que pour lui, il est utile de réduire la voilure, de gagner de l’argent et de fermer des services. »
Pour le moment, une pétition en ligne, appelant au maintien du service, a reçu plus de 6 600 signatures auxquelles s’ajoutent environ 1 500 signatures papier.

Laure Martin

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