Dénutrition : un plan d’action est nécessaire !

En France, deux millions d’enfants, d’adultes et de personnes âgées sont touchés par la dénutrition. Si 94 % ⁽¹⁾ des Français ne connaissent pas ce état pathologique, une fois qu’ils y sont sensibilisés, ils s’accordent pour dire que la dénutrition doit faire l’objet d’une politique de santé publique. C’est d’ailleurs ce que réclame le Collectif de lutte contre la dénutrition, créé début 2016 par le P^r Éric Fontaine, médecin nutritionniste et président de la Société francophone de nutrition clinique et métabolisme (SFNEP).

Un enjeu de santé publique

Sous l’initiative du Collectif de lutte contre la dénutrition, Opinion Way a mené un sondage sur cette pathologie et sa perception par les Français. Actuellement, seules 68 % des personnes interrogées considèrent la dénutrition comme une maladie. Néanmoins, 56 % d’entre elles estiment que tous les moyens ne sont pas mis en œuvre pour lutter contre cet état.

    
     Crédit photo : Collectif de lutte contre la dénutrition

De leur côté, les médecins ne pensent pas avoir reçu assez d’informations concernant la dénutrition au cours de leur cursus universitaire. Ils sont 55 % à se considérer comme insuffisamment formés sur le dépistage et 54 % insuffisamment formés sur la prise en charge. Si 89 % des praticiens estiment que la dénutrition est un enjeu de santé publique, seuls 34 % considèrent qu’elle est bien traitée et 36 %, qu’elle est bien dépistée.

Aussi, 89 % des Français et 83 % des médecins pensent que cela doit faire l’objet d’un plan spécifique. La dénutrition doit représenter une priorité des politiques de santé en 2018, et justifie de déployer des moyens financiers suffisants pour y mettre un terme.

Le Collectif, dont le but est de promouvoir la prévention, le dépistage et le traitement de la dénutrition, invite les citoyens à interpeller leurs élus et à s’engager à ses côtés contre la dénutrition, via l’alerte #stopdénutrition depuis le site www.luttecontreladenutrition.fr.

Laure Martin

1. Enquête en ligne OpinonWay réalisée selon la norme ISO 20525, du 20 mars au 7 avril 2017 sur un échantillon de 1 001 personnes (représentatif de la population française) et 300 médecins généralistes (représentatif des médecins français).