Documentaliste hospitalier : s'adapter pour rester à la page

L’universitarisation des formations paramédicales qui est en cours pourrait également concerner à terme… les documentalistes. C’est en tout cas la question que se sont posée ces professionnels, à l’occasion des 29^es journées du Réseau national des documentalistes hospitaliers (RNDH), qui se sont tenues à Paris les 12 et 13 octobre 2017.

Un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et de l’Inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la recherche (IGAENR), rendu public à la fin de l’été, invite effectivement à reconnaître le statut d’étudiant de plein droit aux élèves des formations paramédicales. À la suite de ce rapport, les ministres de la Santé et de l’Enseignement supérieur ont lancé une mission « afin de poursuivre l’intégration des formations paramédicales et de maïeutique dans l’université ».

S’adapter aux nouveaux usages

Du coup, les documentalistes des Ifsi, qui représentent la moitié des documentalistes hospitaliers, s’interrogent sur leur avenir dans ce contexte. La RNDH va ainsi mettre en place un groupe de travail pour valoriser le travail de ses membres dans les Ifsi. Des documentalistes qui souhaiteraient également accéder à la catégorie A de la fonction publique hospitalière. D’autant que ce métier est en pleine mutation : la transition numérique s’accélère et il faut que « les documentalistes s’adaptent rapidement aux besoins de leurs utilisateurs et aux nouveaux usages » a expliqué à l’agence APMnews Armelle Martin, présidente du RNDH.

La loi sur la République numérique du 7 octobre 2016 prévoit notamment le « libre accès aux publications scientifiques et aux données de la recherche ». Dans cette immense masse d’informations, le travail de curation, autrement dit de sélection et de diffusion d’informations à un certain public, va probablement devenir de plus en plus important.

Véronique Hunsinger, avec APMnews