27/02/2018

ESI : dès la rentrée, c’est service sanitaire obligatoire !

La ministre de la Santé l’a annoncé le 26 février : les 47 000 étudiants de la filière santé devront, dès la rentrée de septembre 2018, effectuer leur service sanitaire pendant leur cursus, pour une période de trois mois.

Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, le service sanitaire va débuter dès la rentrée 2018 et concerner l’ensemble des étudiants en santé. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, et son homologue à l’Enseignement supérieur, Frédéric Vidal, l’ont annoncé le 26 février, après avoir reçu le rapport du Pr Loïc Vaillant, chargé de mission sur la « mise en œuvre du service sanitaire pour les étudiants en santé ». Il décline dans son document les mesures concernant ce service, qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de santé.

MST, tabac, alcool…

Les étudiants en santé devront assurer des actions de prévention et de promotion de la santé auprès de publics divers : écoles, universités, Ehpad, entreprises, lieux de privation de liberté, établissements médico-sociaux… Ils aborderont les thématiques de la vie affective sexuelle, des addictions, de la nutrition et de la promotion de l’activité physique. « La fréquence des comportements à risque reste en effet encore élevée en France, plus particulièrement chez les jeunes et les publics les plus fragiles socialement, qui bénéficient d’une moindre sensibilisation aux comportements favorables à la santé », soutient le gouvernement dans le document de présentation du service sanitaire.

Temps théorique et temps pratique

Le service sanitaire, d’une durée de trois mois, va être organisé, pour les étudiants, autour d’un temps théorique et d’un temps pratique. « En termes d’apport théorique, la maquette de la formation des étudiants en soins infirmiers (ESI) ne va pas devoir être trop modifiée », fait savoir Ludivine Gauthier, présidente de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi), qui a participé à l’élaboration du service sanitaire. Les ESI vont bénéficier d’un apport de connaissances relatives à la prévention et à l’éducation.

La partie pratique, sous forme de stage, va ensuite permettre la mise en œuvre concrète de la prévention. « Pour nous, un stage de quatre à six semaines reste cohérent avec le nombre d’heures que nous effectuons déjà en stage », ajoute-t-elle. En revanche, pour la Fnesi, il est indispensable que ce service sanitaire soit indemnisé, que les frais de déplacement soient pris en charge, comme c’est le cas pour les stages des ESI, et qu’il se déroule en interprofessionnalité.

Les premières expérimentations de cette approche « inédite en Europe », vont avoir lieu dès le mois de mars, au sein des universités d’Angers, de Clermont-Ferrand, de Caen, de Marseille et à l’Ifsi du centre hospitalier de Dunkerque. Le déploiement se fera à la rentrée de 2018 pour les formations de kinésithérapie, maïeutique, médecine, odontologie, pharmacie, soins infirmiers. La généralisation à toutes les formations en santé aura lieu en septembre 2019.

Laure Martin

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