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Tous les décideurs du monde des Ehpad s’étaient donné rendez-vous à Paris, le 12 mars, pour l’ouverture des Assises nationales des Ehpad. Au menu, une question complexe : à quoi ressemblera l’établissement de demain ?
Les Assises nationales des Ehpad se sont ouvertes le 12 mars à Paris : deux jours d’échanges autour de ces établissements qui concentrent (enfin !) sur eux l’attention médiatique. Mais si les bouillonnements actuels font bien sentir la nécessité d’un changement de modèle, il reste à définir par quoi remplacer l’existant. C’était d’ailleurs l’une des thématiques de la première journée des Assises. Pour certains participants, la priorité est à la prise en charge des fonctions cognitives et exécutives des résidents. « L’animation ne doit pas être considérée comme une activité culturelle, c’est une activité thérapeutique », déclarait, par exemple, à la tribune le Pr Gilles Berrut, gériatre et président du Gerontopôle des Pays-de-la-Loire.
Pour d’autres, le mot-clé est l’ouverture. « L’Ehpad peut devenir un centre de ressources de proximité, et il peut également être davantage tourné vers le domicile », prédisait, de son côté, Michel Laforcade, directeur de l’ARS Nouvelle-Aquitaine. Celui-ci donnait l’exemple de la prévention des chutes, qui se fait dans les établissements mais qui pourrait aussi concerner les personnes âgées habitant alentour.
En ligne de mire : un « Ehpad sans mur », qui apporterait l’ensemble de ses services au domicile des personnes. Il existe d’ailleurs déjà un établissement de ce type en Corrèze, a souligné Michel Laforcade. L’Ehpad de demain serait-il déjà né ? C’est ce que semble penser Marie-Anne Montchamp, présidente de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) pour qui « le modèle d’après est présent dans le modèle d’aujourd’hui ».
Les Ehpad en chiffres Luc Broussy, directeur de la publication du Mensuel des maisons de retraites qui organise les Assises, a donné un panorama chiffré du secteur des Ehpad, soit : |
Adrien Renaud