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Suite au rapport remis par le Dr Donata Marra, quinze préconisations « identifiées comme des leviers de transformation des comportements, des environnements, des organisations » ont été formulées pour assurer le bien-être des étudiants en santé. Des mesures dont se réjouit la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers.
C’est un plan qui ne résoudra sans doute pas toutes les questions de mal-être chez les étudiants en soins infirmiers mais qui pose néanmoins de bonnes bases de réponse. Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, et Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, ont présenté, le 3 avril, quinze engagements du gouvernement qui font suite à la remise du rapport de la Dr Donata Marra sur la « qualité de vie des étudiants en santé », et auxquels la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi) a activement participé. « Nous voyons que pas mal d’éléments ont été repris et nous pensons que les mesures vont dans le bon sens », commente Ludivine Gauthier, sa présidente, qui cite, en premier lieu, l’accès promis aux étudiants infirmiers aux services de santé universitaires. « Il est primordial que les Ifsi puissent avoir des conventionnements avec ces services pour les rendre accessibles à leurs étudiants », ajoute-t-elle. L’une des mesures phares du plan concerne, d’ailleurs, la création, dans toutes les facultés de santé, d’une « structure d’accompagnement ouverte à tous les étudiants et garantissant la confidentialité ».
Lors de la présentation du rapport, le 3 avril, les deux ministres ont mis l’accent sur la question de l’accueil dans les terrains de stage hospitaliers. « Nous souhaitons que les lieux de stage fassent l’objet d’une évaluation systématique par les étudiants, a annoncé Agnès Buzyn. Ces évaluations permettront, le cas échant, de déclencher une procédure de réexamen de l’agrément. » Cette annonce répond à une demande de la Fnesi qui met cependant en garde contre des fermetures trop brutales de lieux de stage. « Il vaut mieux mettre en place des solutions de long terme pour améliorer les conditions de travail dans ces services sous tension car quand un étudiant n’est pas bien dans son stage, c’est souvent un indicateur que le service va mal », plaide Ludivine Gauthier.
La Fnesi suggère également que l’accueil des étudiants soit au menu des visites de certifications des établissements par la Haute Autorité de santé (HAS) puisque la formation fait partie de leurs missions. Enfin, la fédération se réjouit que le plan prévoit de développer un « module spécifique de formation des formateurs », nécessaire pour accéder aux fonctions de direction des Ifsi. « Nous voudrions même aller plus loin et permettre de former les élus et les représentants étudiants à la détection du mal-être et à l’accompagnement de leurs collègues », ajoute Ludivine Gauthier.
La Fnesi sera aussi présente au sein du centre national d’appui qui a pour mission de « mesurer, repérer et partager les bonnes pratiques ». Ce centre devra également réaliser une enquête annuelle co-construite avec les organisations étudiantes qui permettra « d'évaluer la mise en œuvre de nos décisions », a précisé Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation.
Véronique Hunsinger