© Fotolia
Olivier Dussopt, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Action et des Comptes publics, a rencontré, le 18 juin, les syndicats pour aborder la question des salaires. Verdict : le gel du point d’indice est maintenu pour 2019 mais la reprise du protocole de revalorisation des carrières est confirmée.
À l’issue du « rendez-vous salarial » avec les principales organisations syndicales représentatives de la Fonction publique, le 18 juin dernier, le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Action et des Comptes publics, Olivier Dussopt, a confirmé la reprise de l’application du protocole d’accord de revalorisation des carrières, signé mi-2015. Un protocole qui aurait dû entrer totalement en vigueur au 1er janvier 2017, réorganisant les grilles d’évolution dans les carrières et les rémunérations indiciaires correspondantes. Néanmoins, le gouvernement actuel avait décidé d’en « étaler » la mise en œuvre pour des raisons budgétaires.
Ainsi, si certaines mesures avaient pu être appliquées (par exemple, auprès des agents de catégorie C), tous les professionnels infirmiers n’ont pas nécessairement vu leur fiche de paie se redresser. L’application de l’accord doit reprendre au 1er janvier 2019. Et selon le gouvernement, d’ici au terme du processus, soit le 1er janvier 2021 (si aucun nouveau calendrier n’est imposé), une infirmière de catégorie A gagnerait sur l’année 1246 € supplémentaires sur son traitement indiciaire brut…
À lire aussi : Fonctionnaires : les revalorisations repoussées à 2019
En revanche, le secrétaire d’État a confirmé que le point d’indice demeurera gelé. Immobile déjà depuis quatre ans, celui-ci permet de bloquer globalement l’évolution des salaires. « On entre aujourd’hui dans la profession avec une rémunération qui est de 1,2 fois le Smic, se désole Thierry Amouroux, secrétaire général du Syndicat national des professionnels infirmiers. Autrefois, on montait jusqu’à deux fois le Smic. Nous sommes une profession hautement qualifiée, reconnue pour ses compétences dans le discours et les pratiques, mais pour la rémunération, c’est une lente et continuelle dégradation. Cela pose un vrai problème d’attractivité. »
Des mesures concernant le compte épargne temps hors Fonction publique hospitalière ont également été annoncées. Celles spécifiques au secteur santé seraient en préparation et seront révélées par Agnès Buzyn, ministre de la Santé, lors de la présentation de la stratégie de transformation du système de santé, attendue courant juin.
Sandra Mignot