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Un an après l’ouverture du portail de signalement des événements sanitaires indésirables, la Direction générale de la santé (DGS) dresse un bilan de ce nouvel outil. Seules 15 % des déclarations ont été faites par des professionnels.
« Après un an d’ouverture, le portail de signalement des événements sanitaires indésirables a permis de recueillir et de transmettre plus de 45 000 signalements », note la Direction générale de la santé (DGS). Des déclarations dont la typologie diffère selon le profil du déclarant : « La pharmacovigilance et la matériovigilance représentent respectivement 90 % et 5 % des signalements chez les usagers, alors que les professionnels de santé utilisent principalement le portail pour signaler des cas de pharmacovigilance (40 %), des évènements indésirables graves associés à des soins (28 %) et des cas de matériovigilance (14 %) », détaille la DGS. Et souligne que « le portail s’avère fortement utilisé par les usagers et constitue un réel élément de démocratie sanitaire. En volume, une grande majorité des signalements des usagers a été constatée lors de pics liés à des événements fortement médiatisés. 85 % des signalements tous types confondus ont été réalisés par un usager. » Par ailleurs, la quasi-totalité des signalements d’événements indésirables graves associés à des soins provient d’établissements de soins.
Ce premier bilan a permis d’évaluer l’impact de ce nouveau service sur le signalement et sur l’organisation des dispositifs en charge du traitement, et d’identifier les pistes d’amélioration. « Cette première évaluation montre que le portail a reçu globalement un accueil très positif, souligne la DGS. Les usagers se le sont bien appropriés et sont satisfaits des informations mises à disposition sur sa partie éditoriale. Ils souhaitent néanmoins une plus grande transparence en matière de retour d’information sur le plan individuel et également pouvoir recevoir des informations validées et fiables sur une thématique (ex : l’utilisation des médicaments pendant la grossesse) ou un produit de santé donné. Les professionnels de santé sont également satisfaits du portail qui apparaît plus simple que les formulaires papier et semble faciliter la déclaration. Toutefois, ils sont contraints par le temps et souhaitent que la démarche de signalement soit simplifiée au maximum. »
Des points d’amélioration ont été identifiés, qui trouveront leur place dans les prochaines versions du portail, par exemple l’optimisation de certains points du guidage et la fourniture d’aide avec des vidéos pédagogiques et des tutoriels, ou encore le fait de pouvoir échanger entre déclarants et vigilants via le portail.
Anne-Gaëlle Moulun