CPTS : un infirmier libéral au bureau de la Fédération

Pourquoi vous êtes vous présenté à l’élection du bureau ?
David Guillet : L’exercice coordonné va être légion dans les prochaines années. C’est notamment prévu dans le plan gouvernemental « Ma Santé 2022 ». Pour ma part, j’exerce de manière coordonnée depuis douze ans, et participe au projet de santé d’une maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) tout en étant hors les murs. Avec mes collègues, nous travaillons de manière pluriprofessionnelle, nous créons du lien ville-hôpital, nous faisons aussi du lien avec les structures sociales et médico-sociales. Il est important pour moi de donner aux infirmières libérales des exemples concrets d’engagements et c’est pour cela que j’ai voulu faire partie de la Fédération des communautés professionnelles territoriales de santé (FCPTS). Nous devons agir car si nous ne faisons rien, l’organisation sera aux mains des groupements hospitaliers de territoire (GHT) ou de l’hospitalisation à domicile (HAD).

Une représentation infirmière au sein du bureau est donc importante pour vous…
D. G. : Tout à fait. Je souhaite être un relais, et mettre en avant les projets qui se développent. D’autant plus que l’Idel est la clé de voûte du système car 90 % de son activité se déroule chez le patient. Elle est un relais entre le domicile et les autres professionnels de santé. Il faut remettre le domicile au cœur de l’ambulatoire car il a tendance à être représenté par des professionnels qui se déplacent peu chez les patients. Le fait d’être au bureau du FCPTS permet de porter la parole de ceux qui vont au domicile. Il faut une représentation éclectique de ce qu’est le parcours patient. D’ailleurs, au sein du bureau de la FCPTS, sont également élus un médecin généraliste, un masseur-kinésithérapeute et un pharmacien.

Quelle place pour les Idels au sein des CPTS ?
D. G. : Elles vont prendre la place qu’elles vont bien vouloir se donner. Elles doivent être actrices de ce qui nous attend demain. Je défends l’expertise de ce que représente le travail le domicile du patient. C’est difficile car nous sommes dans un modèle hospitalo-centré depuis une quarantaine d’années. Or, tout n’est pas transposable au domicile et les Idels peuvent agir pour le démontrer. Elles ont toute leur place à prendre dans le développement de la prise en charge pluriprofessionnelle.