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Les négociations conventionnelles entre l’Assurance maladie et les syndicats d’Idel ont repris mardi 4 décembre, après presque cinq mois d’interruption. Les représentants de la profession s’en félicitent, même s’ils remarquent que des interrogations demeurent.
Portes claquées, communiqué rageur, menaces de grève à peine voilées… En juillet dernier, les syndicats d’Idel avaient quitté à grand fracas la table des négociations qu’ils menaient depuis plus d’un an pour mettre à jour la convention qui les lie à l’Assurance maladie. Indignés par les propositions financières de Nicolas Revel, ils avaient fait savoir qu’ils ne reprendraient le dialogue que quand le patron de la Sécu serait revenu à de meilleurs sentiments. Il semblerait que ce soit chose faite.
Une réunion de négociation s’est en effet tenue le 4 décembre, et si l’avenant tant espéré n’est pas encore en vue, les syndicats se félicitent de la reprise des discussions. « L’Assurance maladie est prête à aborder une négociation globale sur tous les sujets, y compris le mode de rémunération des AIS (actes de soins infirmiers, NDLR), le BSI (Bilan de soins infirmiers, NDLR), et la télésanté », se réjouit Philippe Tisserand, président de la Fédération nationale des infirmiers (FNI).
Celui-ci remarque toutefois que des points de blocage subsistent, comme par exemple les indemnités kilométriques. Et surtout, il manque encore selon lui « une vision précise sur les contours de l’enveloppe ». Autre point d’achoppement potentiel, pointé par Catherine Kirnidis, présidente du Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil) : la télémédecine. « Pour l’instant, on nous propose 200 euros pour un volume de consultation allant de 1 à 200, puis 300 euros pour un volume allant de 300 à 400, etc. , explique la militante. C’est du grand n’importe quoi, ce n’est pas du tout adapté à notre activité.»
La vigilance est donc de mise, comme l’indique Ghislaine Sicre, présidente de Convergence infirmière. « On est vigilants, on va poursuivre les négociations en espérant que certaines lignes vont bouger. » Et si des lignes doivent bouger, il vaudrait mieux que cela se passe rapidement, car le calendrier proposé par Nicolas Revel est assez serré. D’après celui-ci en effet, un accord doit être trouvé avant la mi-février. La prochaine séance de négo doit avoir lieu avant les vacances de Noël. Et comme l’indique Philippe Tisserand, « cette fois ci, il faudra que ce soit la bonne, car derrière il n’y aura pas d’autre occasion ».
Adrien Renaud
Télémédecine : soins quotidiens... et de loinÀ lire dans « L'Infirmière Magazine », n° 405Réservé aux abonnés |