05/12/2018

Négos conventionnelles : et ça repart !

Les négociations conventionnelles entre l’Assurance maladie et les syndicats d’Idel ont repris mardi 4 décembre, après presque cinq mois d’interruption. Les représentants de la profession s’en félicitent, même s’ils remarquent que des interrogations demeurent.

Portes claquées, communiqué rageur, menaces de grève à peine voilées… En juillet dernier, les syndicats d’Idel avaient quitté à grand fracas la table des négociations qu’ils menaient depuis plus d’un an pour mettre à jour la convention qui les lie à l’Assurance maladie. Indignés par les propositions financières de Nicolas Revel, ils avaient fait savoir qu’ils ne reprendraient le dialogue que quand le patron de la Sécu serait revenu à de meilleurs sentiments. Il semblerait que ce soit chose faite.

Une réunion de négociation s’est en effet tenue le 4 décembre, et si l’avenant tant espéré n’est pas encore en vue, les syndicats se félicitent de la reprise des discussions. « L’Assurance maladie est prête à aborder une négociation globale sur tous les sujets, y compris le mode de rémunération des AIS (actes de soins infirmiers, NDLR), le BSI (Bilan de soins infirmiers, NDLR), et la télésanté », se réjouit Philippe Tisserand, président de la Fédération nationale des infirmiers (FNI).

Points de blocage

Celui-ci remarque toutefois que des points de blocage subsistent, comme par exemple les indemnités kilométriques. Et surtout, il manque encore selon lui « une vision précise sur les contours de l’enveloppe ». Autre point d’achoppement potentiel, pointé par Catherine Kirnidis, présidente du Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil) : la télémédecine. « Pour l’instant, on nous propose 200 euros pour un volume de consultation allant de 1 à 200, puis 300 euros pour un volume allant de 300 à 400, etc. , explique la militante. C’est du grand n’importe quoi, ce n’est pas du tout adapté à notre activité.»

La vigilance est donc de mise, comme l’indique Ghislaine Sicre, présidente de Convergence infirmière. « On est vigilants, on va poursuivre les négociations en espérant que certaines lignes vont bouger. » Et si des lignes doivent bouger, il vaudrait mieux que cela se passe rapidement, car le calendrier proposé par Nicolas Revel est assez serré. D’après celui-ci en effet, un accord doit être trouvé avant la mi-février. La prochaine séance de négo doit avoir lieu avant les vacances de Noël. Et comme l’indique Philippe Tisserand, « cette fois ci, il faudra que ce soit la bonne, car derrière il n’y aura pas d’autre occasion ».

Adrien Renaud



Télémédecine : soins quotidiens... et de loin

À lire dans « L'Infirmière Magazine », n° 405

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Les dernières réactions

  • 05/12/2018 à 18:38
    juliette juju
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    que fair l'ordre infirmier pour soutenir les infirmières libérales et l'ensemble de la profession????
  • 06/12/2018 à 09:38
    Pasmi
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    Concrètement aujoudh'ui on a davantage besoin d'une revalorisation des actes et du deplacement à domicile!! Que des propositions sur la telemedecine !!! Vous faites quoi les syndicats??? Mince! ..C'est une urgence !!!
  • 06/12/2018 à 09:51
    orangebleu
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    J’ai l’impression que l’on parle énormément des infirmiers libéraux par contre Nous oublions le gel du point d’indice depuis de nombreuses années dans la fonction publique hospitalière par exemple donc il serait intéressant de se rappeler qu’il y a aussi des infirmiers (e) à l’hôpital Dans les maisons de retraite... En ce qui concerne l’ordre infirmier Je ne lui trouve aucune reconnaissance pour le travail que nous faisons chaque jour Et personnellement je ne me sont pas représenté
  • 06/12/2018 à 13:58
    pasmi
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    je parle de ce que je connais (infirmiere liberale) mais je sais que les conditions des infirmieres à l'hôpital sont déplorables! solidarité collègue!
  • 06/12/2018 à 15:23
    ck67200
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    pour répondre à une question, "que fait l'oni ?", il faudrait que les infirmier(e)s commencent par tous adherer, sachant que les ide salariés représentent un peu plus que 10% d'adherent à l'oni : sur les 640 000 infirmier(e)s en exercice, seules 170 000 sont adhérents, dont 100 000 en secteur libéral... Donc à une autre question, pourquoi parle t-on beaucoup des liberaux, c'est peut être que leurs syndicats sont peut être plus virulent et actif que ceux des salariés. Sinon la télémédecine est en effet un souci très mineur, les conditions de travail et de rémunération est bien plus important
  • 07/12/2018 à 10:22
    juliette juju
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    difficile d avoir envie d'adhérer qu'en l'ONI ne se positionne pas sur les grands sujets qui mobilisent les IDE...c'est le serpent qui se mord la queue! et puis ce côté obligatoire sous peine de sanction n'est pas attractif!
  • 09/12/2018 à 16:56
    pasmi
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    peu importe le syndicat ..ce que je constate c'est qu'il n'y a pas grand monde lors des manifs! le 20 nov j'ai pris une demi-journée (liberale )pour y être ...déçue du manque de mobilisation...alors arrêtons de se mettre derriere les syndicats , en les tenant pour seuls responsables , car lorsque il n'y a presque personne ,je ne vois pas ce qu'ils peuvent faire de plus! : l'important c'est de se mobiliser pour faire entendre nos revendications..car ils s'agit bien de cela: se faire entendre !!

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