Les établissements doivent soigner leur sortie

Le cru 2018 des IQSS de la HAS a été révélé à la fin de l'année dernière. Cette vaste évaluation, qui se fonde à la fois sur des données des systèmes d'information hospitaliers, des formulaires remplis par les hôpitaux et des questionnaires patient, met en évidence certains points forts des établissements de santé publics et privés, comme par exemple le dépistage des troubles nutritionnels ou le bon usage des antibiotiques. Mais il pointe également les sujets sur lesquels des progrès doivent être réalisés. La HAS insiste notamment sur la question de la sortie d'hospitalisation. Symbole de l'insuffisance des établissements dans ce domaine : la lettre de liaison. Celle-ci était présente dans 89 % des 89 000 dossiers analysés pour cet indicateur, mais elle n'avait été remise au patient que dans... un cas sur quatre. Pire, la synthèse du traitement médicamenteux, qui devrait s'y retrouver systématiquement, n'y figurait qu'une fois sur trois. Les patients se rendent bien compte de cette difficulté, car la sortie d'hospitalisation est l'un des principaux points faibles qu'ils relèvent dans le formulaire d'une soixantaine de questions qu'ils peuvent remplir après leur séjour, et qui alimente les IQSS. Mais ils restent globalement satisfaits du service qu'ils reçoivent dans les établissements hexagonaux : le score global de satisfaction, obtenu à partir de 320 000 questionnaires, est cette année de 73/100 pour les hospitalisations de plus de 48 heures et de 76/100 pour les hospitalisations en ambulatoire.

Adrien Renaud