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Lors de son congrès annuel, du 11 au 13 décembre, la Fédération nationale des infirmiers (FNI) a renouvelé son conseil fédéral et élu son nouveau président. Après douze ans à la tête du syndicat, Philippe Tisserand laisse la place à Daniel Guillerm, jusqu’alors vice-président. Entretien avec le nouvel élu.
Daniel Guillerm : Le président sortant, Philippe Tisserand, a décidé de ne pas se représenter à la présidence de la Fédération. Dans la mesure où j’étais dans la possibilité d’assurer une continuité avec la politique fédérale que j’ai partagée avec lui pendant onze ans, il m’a paru naturel de proposer ma candidature.
D. G. : Dans la composition de mon bureau, j’ai veillé à ce qu’il y ait de nouveaux administrateurs, notamment des jeunes, et qu’il y ait une forme de parité. Ainsi, à chaque poste clé, il y a une femme et un homme en binôme : une vice-présidente, une secrétaire générale, et une trésorière générale adjointe.
D. G. : Je l’ai dit aux représentants des tutelles lors du congrès de la FNI : si nous voulons relever le double défi de l’explosion des maladies chroniques et du vieillissement de la population, nous devons reconcentrer certaines dispositions sur le trinôme médecin, infirmier, pharmacien. Il faut que ce soit inscrit dans la loi.
D. G. : Le virage ambulatoire ! Les infirmières libérales veulent avoir la possibilité de réaliser les missions assignées dans ce cadre. Cela repose sur la création d’actes nouveaux et l’octroi de prérogatives que nous n’avons pas… Par exemple, dans la prise en charge des maladies chroniques, les Idel pourraient décharger les médecins de certaines tâches sur protocolisation, hors article 51 qui repose sur des expérimentations.
Propos recueillis par Laure Martin