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Les négociations conventionnelles, qui ont repris en décembre entre l'Assurance maladie et les syndicats d'Idel, ont atteint mercredi dernier un point crucial. Tout se cristallise désormais autour du bilan de soins infirmiers (BSI).
Les négociations conventionnelles entre l'Assurance maladie et les trois syndicats représentatifs des Idel entrent dans leur phase finale, et c'est peu dire que la pression monte. Parmi les nombreux sujets sur la table, un semble avoir concentré sur lui toute l'attention : le BSI, par lequel l'Idel sera amenée à évaluer les besoins en soins des patients dépendants.
La question est si importante qu'elle a fait l'objet d'un groupe technique la semaine dernière, avant une véritable séance de négociation mercredi. « Il s’avère que le modèle statistique élaboré par l'Assurance maladie pour prévoir l'impact financier du BSI est sensible et instable », explique Daniel Guillerm, président de la Fédération nationale des infirmiers (FNI). C'est pourquoi, poursuit le syndicaliste, l'Assurance maladie a proposé de tester le financement du BSI sur une dizaine de départements, ou encore sur certaines pathologies seulement.
« Cette proposition n'est pas satisfaisante du tout, s'insurge Catherine Kirnidis, présidente du Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil). Tous les syndicats étaient d'accord pour dire que si on devait par malheur retarder encore le déploiement du BSI, cela ne pouvait pas se faire sans d'importantes compensations. »
Parmi les compensations envisageables, les syndicats citent notamment l'extrernalisation des actes techniques actuellement inclus dans les séances de soins infirmiers (AIS), ou encore une revalorisation de la lettre-clé. Il reste encore un mois et quelques séances pour conclure ce marchandage : la signature de l'avenant est (pour l'instant) toujours prévue fin février.
Adrien Renaud