© D. R.
Pas de doute, confirment les experts de l’Inserm, l’activité physique a bien sa place dans le traitement et la prévention des maladies chroniques, fléau grandissant de nos civilisations vieillissantes.
L’activité physique fait partie intégrante du traitement des maladies chroniques, soulignent les experts de l’Inserm qui ont livré un ouvrage de 800 pages à partir des dernières références bibliographiques. Pour la dizaine de maladies étudiées, et notamment les pathologies cardiovasculaires, les cancers, le diabète et les pathologies respiratoires, ils recommandent une prescription systématique et aussi précoce que possible dans le parcours de soins. L’activité physique doit même être prescrite « avant tout traitement médicamenteux pour la dépression légère à modérée, le diabète de type 2, l’obésité et l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs », estiment-ils. Les experts ont élaboré des recommandations spécifiques par pathologie (voir « L'Infirmière libérale magazine » de mars).
Mais les recommandations ne suffisent pas. L’enjeu principal, estiment les experts, est que le patient intègre l’activité physique dans sa vie quotidienne, « ce qui implique de favoriser dès le départ son engagement et le développement de son autonomie dans une pratique qui a du sens pour lui et qu’il pourra suivre sur le long terme ». Afin d’intégrer l’activité physique dans le projet global de soins et d’éducation thérapeutique, une communication régulière devrait être mise en place entre l’intervenant et les soignants. Il est donc primordial que la prescription soit adaptée aux caractéristiques individuelles et médicales des patients via des entretiens ou des tests. Et pour que le sport sur ordonnance, légal depuis 2016, soit plus largement diffusé, les experts recommandent de généraliser la formation des médecins à la prescription d’activité physique, au cours des études mais aussi en formation continue.
Stéphanie Hasendahl
Dossier : maladies chroniquesÀ lire dans « L'Infirmière Magazine », n° 405Réservé aux abonnés |