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Plus ambitieuse, la nouvelle campagne de prévention des infections liées aux dispositifs invasifs vient d’être lancée. La mission Spiadi sera présentée le jeudi 23 mai au Salon infirmier.
« Les infections liées aux dispositifs invasifs représentent 15 à 20 % des infections liées aux soins. Elles peuvent être très graves, en particulier lorsqu’elles sont bactériennes. Et elles sont souvent évitables », explique Nathalie Van der Mee-Marquet, responsable de la mission nationale de Surveillance et de prévention des infections associées aux dispositifs invasifs (Spiadi).
La nouvelle campagne de surveillance a débuté ce début d’année, 776 établissements y participent, dont une majorité des CHU. Auparavant, la surveillance était limitée à quelques services : réanimation, maternité, néonatologie, dialyse. Elle est désormais plus large car l’usage dispositifs invasifs – chambres implantables, cathéters picc-line ou midline - s’est largement répandu avec le développement de la chirurgie ambulatoire, jusqu'au domicile des patients.
« L’attente des infirmières, qu’elles soient hospitalières ou libérales, est grande, assure Agnès Petiteau, infirmière coordonnatrice de la mission. Les infirmières en particulier sont confrontées à des dispositifs de plus en plus complexes, qui sont utilisés sur des durées de plus en plus longues. » La campagne est pensée pour être peu contraignante : la surveillance des infections et leur analyse en vue de l’évolution des pratiques est limitée à une durée de trois mois. Les résultats de cette surveillance seront communiqués aux établissements en octobre et une journée annuelle se tiendra le 15 octobre 2019 à Tours. Et dès le 23 mai, l’équipe du docteur Van der Mee-Marquet présentera au Salon infirmier à Paris les objectifs de la mission Spiadi.
Caroline Coq-Chodorge