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Les représentants des infirmières de bloc opératoire (Ibode) et les fédérations employeurs sont parvenus, le 27 mars, à une entente avec la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) concernant les modalités d’application de certaines compétences exclusives des Ibode.
Le 27 janvier 2015, un décret relatif aux actes infirmiers relevant de la compétence exclusive des infirmières de bloc opératoire (Ibode) est entré en vigueur. Il détermine les actes réservés aux Ibode, notamment le 1b : « apporter une aide à l’exposition, à l’hémostase et à l’aspiration », au sein des blocs opératoires. Ces actes exclusifs sont entrés en vigueur au 30 janvier 2015, mais pour le 1b, un premier report a été acté au 1er janvier 2018 puis au 1er juillet 2019.
« Pour la réalisation des actes prévus au 1b, le praticien a besoin d’une assistance », explique Brigitte Ludwig, présidente de l’Union nationale des associations des infirmières de bloc opératoire diplômées d'Etat (Unaibode), présente aux discussions de la DGOS avec l’Association des enseignants des écoles d’infirmières de bloc opératoire (AEEIBO) et les fédérations d’employeurs
La DGOS a ainsi précisé le 27 mars qu’une IDE exerçant des fonctions d’Ibode peut réaliser ces actes du 1b sous réserve d’être titulaire d’une autorisation, subordonnée à la validation d’une épreuve de vérification des connaissances devant un jury. Pour être candidate à l’épreuve, l’IDE devra exercer les fonctions d’Ibode, donc le 1b, de manière régulière depuis une durée qui reste encore à préciser. Si la candidature est acceptée, l’infirmière sera soumise à une épreuve de vérification de ses connaissances lui permettant la réalisation de ces actes. L’exactitude des indications fournies dans son dossier sera appréciée et vérifiée. Cette mesure, effective que sur une période donnée, ne délivre pas une validation d’IDE en Ibode mais accorde une autorisation.
L’Unaibode aimerait désormais que soit abordé le problème de fond : le manque de moyens dédiés à la formation des Ibode. Elle espère que les prochains rendez-vous avec la DGOS porteront sur l’avenir de la profession, son attractivité et l’augmentation du nombre d’Ibode. Les fédérations employeurs ont d’ailleurs envoyé en février un courrier à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, afin de lui demander des mesures en ce sens : mise en place d’une aide financière aux employeurs envoyant leurs IDE en école d’Ibode, simplification du dispositif de validation des acquis de l’expérience Ibode ou encore accessibilité du diplôme d’Ibode en formation initiale.
Laure Martin
(1) Fédération hospitalière de France (FHF), Fédération de l’hospitalisation privée (FHP), Fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne privés non lucratifs (Fehpad) et Unicancer.