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Née en mars dernier, l’Union nationale des infirmiers en pratique avancée (Unipa) a vocation à défendre les intérêts de cette nouvelle profession. Coût de la formation, grille salariale, les sujets sont déjà sur la table. Entretien avec sa présidente, Tatiana Henriot.
Tatiana Henriot : Jusqu’à présent, c’était essentiellement l’Ordre des infirmiers et le GIC Repasi (réseau de la pratique avancée en soins infirmiers, un groupe de l’Anfiide, NDLR) qui ont beaucoup œuvré pour que la pratique avancée émerge en France. Maintenant que le décret est paru depuis juillet dernier et surtout que les premiers étudiants vont être diplômés en juillet, il nous est apparu important de nous regrouper en syndicat afin de pouvoir être représentés dans les instances décisionnaires.
Les statuts ont été officiellement déposés au mois de mars. Nous recevons de nouvelles adhésions tous les jours et, à la fin avril, nous comptions déjà une cinquantaine d’adhérents. Le comité d’administration est composé de 22 membres.
Nous avons constaté des disparités dans les formations universitaires. Mais le sujet principal pour nous est le coût de la formation. Le master correspond à 1 500 heures de formation sans compter les stages. Cela représente un investissement très important en temps pour les professionnels en activité. Il y a quelques agences régionales de santé (ARS) qui participent au financement mais pas partout.
Pour les hospitaliers, une grille salariale est en cours de négociation. Pour les libéraux, c’est plus compliqué. Nous aimerions être présents à la table de négociation avec l’Assurance maladie quand le sujet discuté, à côté des syndicats d’infirmiers qui ne connaissent pas encore tous très bien la pratique avancée.
Propos recueillis par Véronique Hunsinger.
Renseignement et adhésion : www.unipa.fr
Une branche syndicale pour les libéralesDe son côté, le syndicat Convergence infirmière a jugé opportun de créer une « branche syndicale dévolue aux IPA » pour défendre les intérêts de ces professionnelles libérales. Il s’agit notamment de « plaider pour une tarification cohérente à hauteur des nouvelles responsabilités des IPA, de « faire reconnaître le cursus universitaire », c’est-à-dire un diplôme d’état grade master 2 (bac+5). Convergence infirmière défend également la possibilité d’exercer en tant qu’IPA exclusivement en libéral et craint que les futures IPA soient cantonnées à « un exercice salarié comprenant un lien de subordination hiérarchique en établissement de santé, au sein d’une MSP (maison de santé pluriprofessionnelle) ou d’un centre de santé. |
Les IPA s'organisentÀ lire dans « L'Infirmière Magazine », n° 405Réservé aux abonnés |