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Lee journées d'étude du Cefiec, du 4 au 6 juin derniers, ont évoqué l’avenir et l’attractivité des métiers de la santé, particulièrement celui d’infirmier, pour l’ensemble de sa filière et de ses spécialités. Les échanges ont permis de croiser différents points de vue.
S’il est évident que les propositions innovantes telles que celles mises en place dans certaines zones blanches, comme en Centre-Bretagne, ont déjà porté leurs fruits, la nécessité de la poursuite du processus d’universitarisation pour l’ensemble d’une filière LMD et le développement de la recherche en soins infirmiers ont été présentés par les orateurs comme des moyens incontournables pour développer l’intérêt envers les métiers du soin.
Les freins actuels à une accélération des processus d’évolution du métier ont également été évoqués. Maître Boyer, avocat au barreau de Paris et spécialiste en santé publique, a fait la démonstration de l’enfermement dans lequel se trouvent les professions paramédicales. Pour quelles raisons ? Me Boyer pointe du doigt les listes d’actes, qui servent de texte de référence à leur activité, au regard de la souplesse qu’offrent les textes des professions médicales, qui, de leur côté, peuvent évoluer constamment au gré des résultats probants de la recherche. Des différences fondamentales existent dans les approches. Cela implique des cheminements de pensée divergents, tant du point de vue des médecins - qui doivent intégrer les compétences nécessaires pour exercer leur profession - que du côté des professions non médicales - qui doivent sortir de leur attachement aux actes. Ceci permettra à tous les professionnels de santé, médicaux et non médicaux, de s’appuyer sur des données probantes pour faire évoluer leurs pratiques dans le respect constant du cadre réglementaire… sans être dans l’obligation de modifier régulièrement les textes législatifs.
Ces évolutions permettront d’harmoniser l’ensemble des programmes de formation des professions médicales et paramédicales. Mais cette harmonisation prend du temps et explique en partie l’interruption de certains processus d’évolution des travaux, comme cela peut être le cas pour les spécialités d’Ibode ou de puéricultrice.
Trophées du CefiecChaque année, le Cefiec récompense des travaux d’étudiants issus d’instituts adhérents, qui concernent la formation infirmière initiale, la formation cadre de santé, dans les domaines de la recherche en soins, en management ou en pédagogie. |
Pascale Thibault