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En sondant ses infirmières, l’URPS infirmières de la région Paca a voulu mettre en avant les prises en charges non facturées et propose des améliorations.
L’union professionnelle a proposé pendant l’été 2018 un questionnaire en ligne avec le double objectif d’explorer la prise en charge à domicile par les Idel sans traçabilité réelle (facturation) et de comprendre les difficultés rencontrées pour sécuriser les suivis. La vaccination, les traitements per os, l’organisation du pilulier, la coordination entre professionnels, les signalements de dysfonctionnement au médecin traitant sont les principaux thèmes qui ont été interrogés. Ce sondage est l’occasion pour l’URPS infirmières de la région Paca d’apporter des arguments en faveur d’un élargissement des compétences des Idel et notamment la possibilité de prendre en charge les traitement per os des patients en chimiothérapie.
Lucienne Claustre-Bonnet, présidente de l’URPS Infirmières de la région Paca va entreprendre des démarches avec l’ARS, comme s’emparer de l’article 51 de la loi de financement du système de santé (LFSS). Il s’agit d’un dispositif permettant d’expérimenter de nouvelles organisations en santé reposant sur des modes de financement inédits : « L’ARS de Corse est en train de finaliser un article 51 concernant la prise en charge des patients sous chimiothérapie orale. Les pharmaciens veulent s’occuper non seulement de la délivrance des médicaments mais aussi de l’observance, du suivi des effets indésirables et secondaires. » Or, les résultats du sondage de l’URPS montre que la quasi-totalité des Idel sont très actives dans le suivi du patient et l’observance du traitement, souvent en coordination avec le médecin en cas d’erreur constatée.
« Ce sont les patients qui vont répondre aux questions des pharmaciens dans leurs officines. Avec l’ARS Paca, nous allons proposer un article 51 LFSS, dans lequel les critères d’inclusion sont les patients présentant une perte d’autonomie et pour lequel les Idel seront présentes pour le suivi global : préparation et prise du traitement, surveillance des constantes et des effets secondaires et indésirables, surveillance de l’automédication, conseils hygiéno-diététiques et activités physiques, éducation thérapeutique, à domicile (là où le patient peut difficilement nous cacher des vérités !), après probablement une formation et avec un lien, si nécessaire, pour les situations complexes avec la PTA et/ou la CPTS… », conclut la présidente qui se saisit ainsi avec l’ARS de la proposition du ministère de la Santé de prendre part aux réflexions actuelles en étant porteur d’un projet.
Sandrine Lana
L'activité des Idel à la loupeA lire dans « L'Infimière libérale magazine », n° 360Réservé aux abonnés |