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La Fédération hospitalière de France (FHF) a publié un rapport inédit sur l'accueil des enfants hospitalisés. Une première qui devrait servir de guide pour des améliorations concrètes.
Deux millions d'enfants sont hospitalisés chaque année dans un établissement public de santé. Une population vulnérable, dont l'accueil spécifique est régi par des textes réglementaires, dont l'application fait l'objet de disparités dans les établissements de santé. Face à ce constat, la FHF a mené une enquête pour observer les réalités du terrain. Il en ressort que les professionnels de santé sont très impliqués pour améliorer l'accueil des enfants et de leur famille en mettant leur bien-être au centre de leur activité, mais qu'il persiste malgré tout certaines inégalités.
C'est ainsi qu'en collaboration avec le Défenseur des droits, de l'Union nationale des associations familiales (Unaf) et de l'association Sparadrap, la FHF a édité un cahier de propositions « qui se veut autant un guide qu'une aide pour les établissements, qu'un outil d'interpellation des pouvoirs publics », afin de faire en sorte que plus de moyens soient alloués aux équipes mettant en œuvre des actions concrètes sur le terrain.
Ce travail fait suite à une décision-cadre sur le droit des enfants adoptée en 2015 par Jacques Toubon, Défenseur des droits, qui portait sur une vingtaine de recommandations « dont la consécration d'un droit à la présence parentale dans le Code de la santé publique afin d'organiser un véritable accueil des parents ». Une nécessité pour Marie-Andrée Blanc, présidente de l'Unaf qui rappelle que « le soin ne peut se construire sans tenir compte du vécu et du retour d'expérience des personnes qui en bénéficient, tant pour les adultes que pour les enfants ».
Une évidence aussi pour l'association Sparadrap, associée aux travaux de la FHF qui rappelle en préambule de ce travail que bien que la France dispose de quasiment tous les moyens (textes réglementaires, moyens antalgiques, connaissances psychologiques, etc.) pour garantir la qualité des soins en pédiatrie, certains problèmes perdurent, à l'image de l'interdiction de l'accueil de la fratrie de moins de 15 ans ou de l'absence de prise en charge des frais annexes occasionnés par l'hospitalisation d'un enfant (restauration, hébergement transport, etc.).
Anne-Lise Favier
La FHF veut faire mieuxA lire dans « Objectif Soins & management », n° 271Réservé aux abonnés |