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IDE depuis 2001 et Ibode depuis 2014, Olivier Wacrenier est le nouveau président par intérim du Syndicat national des infirmières de bloc opératoire, le Snibo. Il explique sa feuille de route.
Olivier Wacrenier :Je suis impliqué dans le Snibo depuis la première heure. J’ai été adhérent dès la création il y a trois ans. Notre corps de métier n’était pas assez vindicatif. C’est par un syndicat fort qu’on peut avoir des idées portées au plus haut niveau. L’objectif de ma présidence, c’est de fédérer, rassembler au maximum.
Il y a 9 000 Ibode en France mais nous sommes plus nombreux dans les blocs opératoires parce nous travaillons avec des infirmières générales qui exercent exclusivement au bloc. Mais, entre les deux corps de métier, il y a un diplôme. Celui que j’ai passé en 2014, en dix-huit mois. Je me bats pour que l’on reconnaisse notre spécialisation : la différence de grille salariale entre les IDE et les Ibode est quasiment nulle. On veut une revalorisation de 65 points, soit 300 € par échelon. Ainsi qu’une prime de bloc opératoire pour la gestion des risques et la nécessité de s’informer au quotidien des évolutions technologiques. Nous voulons aussi une nouvelle bonification indiciaire (NBI). Au bloc, seules les Ibode ne la touchent pas. On la touche puis on va se former, on revient avec plus de compétences et on nous la supprime. Concernant la réingéniérie de la formation, l’objectif est que nos études nous donnent un niveau master. Cela devrait être établi en septembre 2020. Mais ce ne sont que des promesses. On n’a pas encore de calendrier. Une réunion est prévue avec la DGOS fin janvier.
Je lui ai écrit une lettre ouverte, le 17 décembre, après sa rencontre le 12 décembre avec les chirurgiens de la Fédération hospitalière du privé. Lors de cette rencontre, elle a exprimé de façon informelle sa volonté de reporter à nouveau l’application du décret 2015-74 du 27 janvier 2015 relatif aux actes exclusifs Ibode. Tollé général évidemment. Après cette lettre ouverte, nous n’avons eu aucune réaction de la ministre. La DGOS a fait un communiqué officiel, qui ne disait pas que le décret allait être appliqué de façon pleine et entière comme on l’aurait voulu mais que les Ibode étaient très importantes, que nullement ils ne désiraient s’en passer.
Propos recueillis par Thomas Laborde