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Depuis le 15 mars, les pharmacies d'officine peuvent, sous conditions, délivrer les médicaments d’une ordonnance dont le renouvellement est arrivé à expiration. Jusqu’ici les médicaments stupéfiants et assimilés n’étaient pas inclus à cette disposition exceptionnelle.
Un arrêté du 23 mars paru au « Journal officiel » du 24 mars élargit la possibilité de délivrer les médicaments d'une ordonnance expirée aux stupéfiants et assimilés. Il faut pour cela que l’officine ait préalablement dispensé ces médicaments au patient et que cela soit effectué avec l’accord écrit du prescripteur.
La dispensation est limitée au « nombre de boîtes par ligne d’ordonnance garantissant la poursuite du traitement dans le cadre de la posologie et des modalités de fractionnement initialement définies par le prescripteur ». Le cas échéant, s’il estime nécessaire une adaptation de posologie, le prescripteur peut assortir l’accord écrit d’une nouvelle ordonnance. La délivrance ne peut être assurée que pour une période maximale de vingt-huit jours. Elle est renouvelable jusqu’au 31 mai. Le pharmacien appose sur l’ordonnance le timbre de l’officine et la date de délivrance.
À ce stade, il reste une incertitude sur le Zolpidem qui, jusqu'à présent, suivait les règles applicables à la délivrance exceptionnelle des hypnotiques. À noter par ailleurs que l’arrêt du
23 mars modifie la date butoir pour le renouvellement des ordonnances expirées (traitements chroniques, anxiolytiques, hypnotiques, traitements de substitution aux opiacés). Jusqu’à présent, cela était possible jusqu’au 31 mai. Cela n’est désormais autorisé que jusqu’au 15 avril 2020. La délivrance ne peut donc être assurée pour une durée supérieure à un mois.
Matthieu Vandendriessche, avec Le Moniteur des pharmacies
Lire aussi le récapitulatif paru sur notre site le 23 mars 2020