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Les députés ont adopté, le 27 mai, une proposition de résolution qui permettrait aux enfants de soignants décédés du Covid-19 de bénéficier d’un statut proche de celui de « pupille de la Nation ».
Les députés ont adopté, le 27 mai, une proposition de résolution interpartisane « témoignant de la reconnaissance nationale à tous les soignants et portant création d'un statut pour les enfants de soignants décédés du Covid-19 ». Un statut qui se rapprocherait de celui de « pupille de la Nation ». L’article unique de la résolution dispose que l’engagement des soignants « mérite d'être reconnu à sa juste valeur » et que la crise sanitaire « rappelle l'attention que nous devons porter à notre système de soins, à la valorisation des carrières et à l'attractivité des métiers de santé ». Ces derniers points faisant d’ailleurs actuellement l'objet du Ségur de la santé débuté le 25 mai.
Cette proposition est également revendiquée par de nombreux syndicats de professionnels de santé et par l’Ordre national des infirmiers (ONI) depuis fin avril. « Les infirmières ont été en première ligne durant toute l’épidémie, soutient Patrick Chamboredon, président de l’ONI dans un communiqué. Ils ont pris des risques importants pour prendre en charge les patients, parfois sans les équipements de protection nécessaires en quantité suffisante. Certains ont malheureusement perdu leur vie. Ils méritent la reconnaissance de la Nation, et l’ONI plaide depuis plus d’un mois pour que les enfants de professionnels de santé décédés puissent accéder aux bénéfices du statut de pupille de la Nation. C’est désormais acquis et nous nous réjouissons que le travail réalisé pour soutenir cette proposition puisse bénéficier aux familles concernées. »
Le Gouvernement, qui avait expliqué fin avril étudier le cas spécifique des enfants de soignants décédés des suites du Covid-19, a réitéré son engagement. Le secrétaire d’Etat à la protection de l’enfance, Adrien Taquet, s’est engagé à faire des propositions en ce sens dans les semaines à venir. « C'est avec la plus grande attention, avec gravité et surtout avec l'exigence de soutenir sans relâche les enfants de soignants morts pendant la crise sanitaire que nous examinerons votre proposition de résolution », a-t-il assuré aux députés.
Laure Martin