© FNESI
Nouvellement élue à la tête de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi), Bleuenn Laot revient sur son engagement et les chantiers qu’elle souhaite mener pendant son mandat. Une année qu’elle dédie pleinement à la Fédération avant d’intégrer, à la rentrée 2021, le Master en pratique avancée de Marseille.
Bleuenn Laot : J’ai découvert la fédération alors que j’étais élue de promotion au sein de mon Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) au CHU de Brest. Pendant mes études, j’ai trouvé que la Fnesi accompagnait vraiment les étudiants en soins infirmiers (ESI), ce qui m’a plu. En participant à des réunions, à des rassemblements, j’ai noué des relations avec des membres de la Fnesi au niveau national, jusqu’à ce que Félix Ledoux (président de la Fnesi en 2019-2020, NDLR) me propose de devenir vice-présidente en charge de la formation au cours de son mandat. J’ai également géré le dossier sur la défense des droits des étudiants. Après cette première expérience, j’ai voulu poursuivre mon engagement pour accompagner au mieux les ESI.
Je suis très fière de la formation infirmière que j’ai suivie pendant trois ans et du métier que je vais prochainement exercer. Je veux donc pouvoir le défendre, faire en sorte que les élèves infirmiers soient considérés comme les autres étudiants et que les études se déroulent le mieux possible. Aujourd’hui encore, nous n’avons pas les mêmes droits que les autres étudiants, ils sont nombreux à vivre des stages difficiles et sont parfois vus comme des petites mains.
Personnellement, je n’ai eu aucun problème durant ma formation et j’aimerais faire en sorte que ce soit pareil pour tous les ESI afin qu’ils puissent vivre au mieux leurs études. Pour y parvenir, avec le bureau de la Fnesi nous prévoyons de demander de l’aide à toutes les fédérations étudiantes de territoire, qui sont les mieux placées pour faire remontrer les informations sur la situation des étudiants.
L’un des principaux dossiers va être de travailler avec notre réseau d’étudiants (95 000 ESI en France, NDLR) et les associations étudiantes sur la dynamisation de notre action face à la crise sanitaire. Nous voulons œuvrer ensemble pour faire en sorte que les étudiants vivent de belles années d’études.
Par ailleurs, le référentiel des études en soins infirmiers date de 2009. La Fnesi souhaiterait lancer des états généraux avec les ESI, ainsi qu’avec les formateurs et les syndicats, pour élaborer une liste de propositions pour la mise à jour de ce référentiel. L’objectif serait d’apporter des suggestions concrètes qui permettraient aux futurs étudiants d’être davantage prêts pour le terrain une fois leur formation terminée.
Enfin, nous voulons nous atteler aux problématiques de santé publique, à la prévention, et agir pour l’écologie et le développement durable.
Propos recueillis par Laure Martin