« Votre vie, votre corps, votre choix », tel est le slogan de la 2e Journée mondiale de la contraception déclinée ce vendredi 26 septembre dans une soixantaine de pays.
Son but ? Informer et sensibiliser les jeunes aux différentes options de contraception, pas toujours bien connues. Sur le site Internet www.contraceptions.info, le laboratoire Bayer Shering Pharma, partenaire de la manifestation, égrène quelques chiffres impressionnants : toutes les quinze minutes, 2.277 femmes dans le monde font face à une grossesse non désirée. Chaque année dans le monde, sur 210 millions de grossesses déclarées, 38% sont des grossesses non planifiées, et plus de la moitié aboutissent à une décision d’avortement.
Inversement, 62% des femmes mariées ou en couple dans le monde utilisent une méthode de contraception. La France a le taux d’utilisation le plus élevé, à 75%.
De nombreux événements et actions seront organisés tout au long de la journée dans les pays participants. En France, affiches, brochures et préservatifs seront fournis aux professionnels de santé pour les aider à relayer de la campagne.
Cette année, la Journée mondiale de la contraception s’attachera à faire connaître les bénéfices non contraceptifs de la contraception tels que la réduction du risque de complication des infections sexuellement transmissibles, l’amélioration des symptômes liés aux règles (un contraceptif hormonal peut réduire le volume des règles, les rendre moins douloureuses, plus régulières ou soulager l’anémie et la fatigue qui les accompagne parfois), ou encore dans certains cas, l’amélioration de l’acné et de l’hyperpilosité.
Rappelons néanmoins que les pilules oestroprogestatives sont associées à une augmentation du risque d’accident thrombo-embolique, d’où la nécessité de vérifier l’absence de facteurs de risque cardiovasculaire associés, selon les recommandations de la Haute autorité de santé. Avec l’âge, l’augmentation des risques cancéreux (sein et col de l’utérus notamment) et cardiovasculaires doivent par ailleurs amener à réévaluer l’adéquation de la méthode contraceptive utilisée à partir de 35-40 ans.
En France, les infirmières seront peut-être bientôt autorisées à renouveler une prescription médicale de pilule. Tel était en tout cas l’objet d’un article de l’avant-projet de loi « Hôpital, patients, santé et territoires » finalement retiré du texte en vue de son intégration dans le futur projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2009. Les pharmaciens ont déjà la possibilité de renouveler pour trois mois une prescription de pilule périmée.
En Suède et en Norvège, la pilule est prescrite et renouvelée par les sages-femmes. Elle l’est par les infirmières dans les centres de santé du Canada qui disposent d’une check-list pour vérifier les contre-indications.
Pour une présentation détaillée des différentes méthodes de contraception, consulter le site Internet de l’Association française pour la contraception, www.contraceptions.org.
C. A.