04/07/2008

4000 à 5000 décès en lien avec les hépatites B et C en France

Le Centre épidémiologique sur les causes médicales de l’Inserm (CépiDc-Inserm) a réalisé en 2001 une enquête sur la mortalité en rapport avec les virus VHB et VHC à partir de certificats de décès. Les conclusions émises par les experts hépatologues sont publiées dans le BEH (Bulletin épidémiologique hebdomadaire) du 1er juillet. Le nombre annuel de décès imputables au VHB était de 1327, celui imputable au VHC de 2646. En outre 95 % des patients atteints de VHB présentaient également une cirrhose et 35% un carcinome hépatocellulaire. Certains décès étaient favorisés par un taux d’alcoolisation excessif et une infection par le virus du Sida associée. Les chercheurs ont défini la notion de décès « associés » aux virus VHB et VHC concernant ceux qui sont survenus chez des patients porteurs du virus (1507 avec le VHB et 3618 avec le VHC).
L’Inserm précise que l’on ne disposait à présent que d’estimations partielles sur les décès liés aux hépatites. Cette étude a été réalisée grâce au concours des médecins qui ont rempli les certificats de décès.
La publication de ces résultats pose à nouveau la question de la vaccination contre l’hépatite et le risque de sclérose en plaque qu’on lui oppose. Le Comité consultatif mondial sur la sécurité des vaccins de l’Organisation mondiale de la Santé a rappelé à plusieurs reprises que les données accumulées à travers le monde ces 20 dernières années allaient dans le sens de favoriser les campagnes de vaccination contre l’hépatite B.
L’OMS a toujours plaidé pour la vaccination systématique contre l’hépatite B. Il faut rappeler que cette dernière est la principale cause de cancer du foie. En France, le taux de vaccination est l’un des plus bas d’Europe.
C.H.

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