Alzheimer au centre des préoccupations des Français

19/09/2012

Alzheimer au centre des préoccupations des Français

A l'approche de la journée mondiale de la maladie d'Alzheimer, vendredi 21 septembre, un sondage montre que les Français sont désormais bien conscients de cet enjeu de santé publique. La prise en charge de la maladie reste pourtant mal connue.

La maladie d'Alzheimer touche plus de 800 000 personnes en France ; trois millions, si l'on compte l'entourage et les aidants, dont la vie est souvent bouleversée. Une triste réalité dont les Français sont désormais bien conscients. Selon un sondage TNS Sofres pour l'Espace national de réflexion éthique sur la maladie d'Alzheimer (1), rendu public mardi 18 septembre, 28 % des personnes interrogées se disent concernées par la maladie : 26 % ont un proche qui est atteint et 2 % sont des aidants (62 % de femmes). Par ailleurs, 51 % des Français déclarent y penser ; 21 % affirment y penser souvent, et confessent même en avoir peur (2).

Les symptômes de la maladie sont connus par deux tiers des sondés. Mais, pour 36 % des Français, Alzheimer renvoie avant tout à la perte de mémoire. Seuls 3 % d'entre eux citent l'agressivité, la violence et les sautes d'humeur. Plus de 60 % des personnes interrogées estiment bien connaître les conséquences sur la vie des malades et sur la vie quotidienne des aidants, notamment en termes de perte d'autonomie (citée par 86 % des sondés en ce qui concerne les malades et 74 % pour les aidants). L'impact sur leur situation financière des malades et des aidants est, en revanche, moins connu.

Pour les Français, aider le malade passe avant tout par la stimulation et le soutien moral (56 % des sondés), puis par l'assistance au quotidien (52 %). Les soins qui exigent de l'énergie et du temps sont moins cités : 38 % seulement évoquent la nécessité de veiller sur le malade, 30 % mentionnent les soins physiques.

57 % ne se sentiraient pas capables de s'occuper d'un malade

Mais, la grande inconnue reste la prise en charge : seuls 23 % des personnes interrogées affirment en connaître les modalités. Alors que 57 % des Français déclarent ne pas se sentir capables de s'occuper d'un proche atteint d'Alzheimer, 77 % se tourneraient vers les professionnels de santé pour obtenir de l'aide, devant les associations de malades et de proches (citées par 51 % des sondés), les services publics locaux (42 %) et la famille (37 %). Les Français sont divisés quant au lieu d'hébergement : la moitié préfèreraient rester à domicile, les autres choisiraient d'intégrer une structure spécialisée. Pour améliorer la prise en charge des malades, 27 % des Français jugent la recherche prioritaire et 24 % misent sur le repérage des premiers signes de la maladie. Pour les personnes déjà concernées, c'est la nécessité de développer des structures d'aides qui prime : pour l'accompagnement et le répit (cités par 16 % des aidants) et pour l'hébergement spécialisé (16 % également).

Des demandes prises en compte par François Hollande, qui a annoncé, vendredi 21 septembre, la prolongation du plan Alzheimer (2008-2012), ainsi que son élargissement aux maladies neurodégénératives.

Aveline Marques


(1) Enquête réalisée en ligne auprès de 2 005 Français de plus de 18 ans représentatifs de la population nationale, du 12 au 20 juillet.

(2) Selon un sondage Viavoice pour le Groupe Pasteur mutualité et l'association France Alzheimer, rendu public cette semaine, la maladie inquiète 86 % des Français.

 

Article mis à jour le vendredi 21 septembre

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