Apnée du sommeil : la veille des soignants à domicile

04/04/2012

Apnée du sommeil : la veille des soignants à domicile

Selon deux études, l’accompagnement renforcé des prestataires de santé à domicile améliore l’observance du traitement par les patients atteints de cette maladie respiratoire.

Le syndrome d’apnée du sommeil (SAS) touche entre 2 et 5 % de la population adulte en France, soit 1 à 3 millions de personnes. Le traitement de référence de cette maladie respiratoire est la ventilation nasale nocturne par pression positive continue (PPC). Cependant, « de nombreux patients qui suivent ce traitement l’abandonnent dans les premiers mois », a expliqué la pneumologue Elisabeth Frija-Orvoën, lors d’une rencontre organisée par le Syndicat national des prestataires de santé à domicile (Synalam), le 29 mars, à Paris. En cause, le manque de bénéfice ressenti, l’inconfort du masque que doivent porter les patients et la perte de poids. « Le SAS étant une pathologie chronique, la question de l’éducation thérapeutique du patient se pose », souligne la pneumologue.

Un suivi plus personnalisé
L’observance du traitement par PPC constitue donc l’une des principales missions des prestataires de santé à domicile (PSAD). Dans la pratique, ces derniers assurent deux visites obligatoires par an au domicile du patient et leur proposent une documentation ou un carnet de suivi comprenant notamment des renseignements sur le type de matériel utilisé et le compte-rendu de chaque visite. Cependant, des PSAD ont saisi l’opportunité pour mettre en place un suivi plus personnalisé des patients. Le PSAD Vitalaire a par exemple proposé, en complément de la prise en charge classique, trois entretiens téléphoniques supplémentaires portant sur la connaissance du SAS, le principe du traitement par PPC et le matériel. « Dans l’immédiat, les résultats ont démontré une amélioration de la vigilance et de la connaissance du patient sur sa pathologie », a souligné Elisabeth Frija-Orvoën. Une étude de faisabilité a par ailleurs été réalisée par la Sadir. Cinq appels téléphoniques sur trois mois ont été effectués par un intervenant disposant d’un diplôme d’éducation thérapeutique. A six mois, le pourcentage de patients désappareillés est apparu plus faible pour les patients ayant eu un suivi renforcé (6 sur 66 patients) que pour ceux ayant eu un suivi standard (19 sur 66).
« L’acceptation et la conformation au traitement par PPC sont conditionnés à la prise en charge initiale, souligne la pneumologue. Une bonne coordination prestataire-prescripteur est indispensable et doit couvrir l’éducation thérapeutique des patients. »

Laure Martin

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