En 2016, 50 % des personnes seules éligibles au minimum vieillesse n’y recourent pas, révèle une étude menée par la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (Drees) sur les années 2012 et 2016 (dernières vagues disponibles de l’échantillon interrégimes de retraité), publiée en mai 2022.
Les auteurs rappellent que le minimum vieillesse créée en 1956 est « le plus ancien minimum social. Il vise à garantir un niveau minimal de ressources aux personnes âgées disposant de faibles revenus. […] Néanmoins, tous les bénéficiaires potentiels n’en bénéficient pas, car le versement de cette prestation n’est pas automatique […], les bénéficiaires potentiels doivent en faire la demande ».
Autres enseignements : les recourants bénéficient en moyenne de 337 euros tandis que les non-recourants percevraient 205 euros en moyenne par mois s’ils en faisaient la demande, et la moitié de ces derniers toucheraient moins de 140 euros en moyenne par mois.
Le taux de non-recours est d’autant plus faible que le montant attendu est élevé, à savoir 77 % pour des montants attendus mensuels inférieurs à 100 euros et diminuant progressivement jusqu’à 22 % pour des montants attendus compris entre 500 et 600 euros par mois.
Le taux de non-recours des femmes s’élève à 52 %, contre 44 % pour les hommes. Il croît également avec l’âge des bénéficiaires potentiels, de 47 % pour les personnes âgées de 65 à 69 ans à 56 % pour celles d’au moins 85 ans. Avec un taux de 69 %, le non-recours est aussi plus élevé de 20 points pour les personnes ayant eu une carrière complète que pour ceux dont la carrière est incomplète. En revanche, le taux de non-recours est plus faible pour les retraités dont le départ à la retraite était lié à l’inaptitude, au handicap ou à l’invalidité (33 %, soit + 30 points). Enfin, les non-recourants ont 78 ans en moyenne fin 2016, contre 75,8 ans pour les recourants.
La rédaction