La mission de modernisation de l'accessibilité et de la réception des communications d'urgence pour la sécurité, la santé et les secours (Marcus), lancée par les ministères de l'Intérieur et des Solidarités et de la Santé, a rendu son rapport définitif à la fin de l’année 2019, dévoile APMnews. Elle propose deux modèles pour organiser les numéros de secours :
- un premier modèle avec un numéro de secours, le 112, et un numéro de santé, le 113. Désigné comme « modèle organisationnel A », il repose sur un double niveau de filtrage et d’orientation d’appels. Concrètement, au premier niveau (112), des opérateurs polyvalents décrocheraient sans délai l’appel puis le réorienteraient après filtrage. Les assistants de régulation médicale (ARM) auraient, quant à eux, la mission de réceptionner les appels du numéro de santé : identification de la nature de la demande, orientation de l’appel vers un médecin régulateur en cas d’urgence vitale ou vers un ARM de niveau 2 du futur service d’accès aux soins prévu pour 2020. Avec ce système, on peut ainsi orienter les personnes qui auraient composé le 112 pour une demande relevant du 113 vers un ARM, qui pourra orienter vers la prise en charge adaptée. Ce modèle à deux numéros permettra « de diminuer la pression opérationnelle » pour les pompiers et services d’urgence sur-sollicités ;
- un second modèle préconisant la mise en place d’un numéro unique sécurité-santé-secours (112) avec réception commune des appels 112, 15, 17, 18.
Par ailleurs, le député Thomas Mesnier (LREM, Charente) et le président du Conseil national de l'urgence hospitalière (CNUH), Pierre Carli, proposent dans leur rapport « Pour un pacte de refondation des urgences », remis mi-décembre 2019 à Agnès Buzyn, de créer un service d'accès aux soins (SAS) autour d'une plateforme numérique et d'un numéro santé unique - le 113, qui regrouperait le 15 - et le 116-117 pour les soins non programmés.
Avec APM