C’est officiel, après les pharmaciens et les sages-femmes, les infirmières vont pouvoir prescrire le vaccin contre la Covid-19. Une option réclamée avec véhémence par la profession, Ordre infirmier et infirmières libérales en tête, depuis quelques semaines. Le décret publié samedi au Journal officiel pose toutefois des restrictions. La prescription par les infirmières ne pourra pas concerner les femmes enceintes, les personnes présentant un trouble de l’hémostase et celles ayant des antécédents de réaction anaphylactique à l’un des composants du vaccin ou ayant eu une telle réaction lors de la première injection. Par ailleurs, les professionnelles de santé pourront dorénavant injecter des vaccins à ARN messager sans qu’il soit nécessaire qu’un médecin puisse intervenir à tout moment, cette condition étant levée.
La prescription est, de plus, élargie aux pharmaciens exerçant ailleurs qu’en officine (PUI, services d’incendie et de secours (Sdis), chez les marins-pompiers de Marseille ou à la brigade sapeurs-pompiers de Paris) ainsi qu’aux chirurgiens-dentistes, sous réserve de suivre une formation à la vaccination similaire à celle des pharmaciens d’officine.
Enfin, de nouvelles catégories de professionnels pourront vacciner au sein des centres de vaccination ou en officine, avec, toutefois, des exclusions : les techniciens de laboratoire de biologie médicale, manipulateurs d’électroradiologie médicale (Merm), vétérinaires, étudiants en soins infirmiers, etc.
La rémunération pour les infirmières exerçant en ville ou en centre de santé s’élève à 220 € (240 € le samedi après-midi, le dimanche et les jours fériés) pour une demi-journée de quatre heures. Pour une période inférieure, cette rémunération est de 55 €/h (60 €/h les samedi après-midi, dimanche et jours fériés).
En dehors de ces vacations, les infirmières libérales sont autorisées à facturer 7,80 € pour la prescription et la prestation d’injection du vaccin, en cumulant cette cotation avec deux autres actes maximum par patient. Lorsque l’acte est effectué à domicile et qu’il s'agit de la seule prestation, sa cotation est portée à 9,15 €.
À lire, également :
Avis n° 2021.0023/AC/SEESP du 25 mars 2021 du collège de la Haute Autorité de santé relatif à l’élargissement des compétences vaccinales dans le cadre de la campagne de vaccination de masse contre le Sars-CoV-2