Selon les conclusions d’une étude publiée le 20 septembre sur le site JAMA Network Open, les infirmières travaillant dans un bloc opératoire présentent un risque accru de développer une BPCO.
Le travail au bloc opératoire expose les soignants à plusieurs agents inhalés ayant des effets nocifs pour la santé. Il s’agit des désinfectants (formaldéhyde, hypochlorite, peroxyde d’hydrogène, glutaraldéhyde) susceptibles d’altérer les voies aériennes et de causer un stress olfactif, et de la fumée chirurgicale pouvant être à l’origine d’une inflammation pulmonaire. Les analyses ont été effectuées à partir des données issues de l’étude épidémiologique américaine « Nurses Health Study », sur 75 011 infirmières, dont 29 % avaient travaillé au bloc. Sur cette cohorte, le risque de développer une BPCO est 69 % plus élevé parmi les soignantes ayant une expérience en salle d’opération de quinze ans ou plus. Les auteurs émettent l’hypothèse que le surrisque pour ces dernières serait dû à la conjugaison entre les désinfectants et les fumées chirurgicales, et/ou à des doses plus élevées. Une autre analyse révèle que le risque est légèrement augmenté chez les infirmières exposées aux désinfectants et n’ayant pas travaillé au bloc.