C’est une nouvelle victoire pour la Fnesi (Fédération nationale des étudiants en sciences infirmières) dans sa lutte contre l’application de frais considérés comme illégaux (arrêté du 23 janvier 2020) exigés par certains Ifsi. Le Chu de Nantes vient ainsi de perdre son procès contre l’organisation étudiante qui lui reprochait d’exiger des étudiants en soins infirmiers « des “frais d’inscriptions” (à un concours qui n’existe plus) et un “forfait de service” ». La Fnesi se félicite de cette issue après avoir obtenu, également, gain de cause au printemps dernier contre Sorbonne Université dans une affaire concernant des frais de service. Mais son combat n’est pas pour autant terminé car, « malheureusement, de nombreux instituts de formation continuent de pratiquer ce type de frais (achat de livres, utilisation du wifi, de certification FGSU, de photocopies ou carte d’accès à la bibliothèque…) contribuant à la précarisation des étudiant.e.s en sciences infirmières qui payent déjà 323 euros de plus que les autres étudiant.e.s de l’enseignement supérieur lors de la rentrée », déplore la Fnesi dans son communiqué du 6 septembre.
L’organisation étudiante revient, en outre, sur l’achat des tenues professionnelles à la charge des étudiants pour les stages ou travaux pratiques, une solution qui n’est pas illégale mais inadaptée, voire incompréhensible : « cela pose plusieurs problématiques : la précarité des ESI d’une part mais c’est également la propagation des maladies contagieuses présentes à l’hôpital d’autre part », les étudiants ramenant ces tenues chez eux ou dans les laveries automatiques. « Pourtant, après une pandémie, nous aurions pensé que les institutionnels auraient compris le double enjeu qui va avec la fourniture des tenues professionnelles et ce, dans les mêmes conditions que les professionnel·le·s de santé », ajoute la Fnesi. Elle demande la publication d’un arrêté dans ce sens, instituant la fourniture et l’entretien des tenues à charge des établissements de santé, dans les meilleurs délais.