Les infirmières de bloc opératoire sont appelés à faire grève le jeudi 23 septembre. Cette journée de mobilisation a été lancée par le Collectif Inter-Blocs (CIB) rejoint par le Syndicat national des Ibode (Snibo), l’Union nationale des associations des Ibode (Unaibode) et l’Association libre des étudiants Ibode (Aleibo). Il s’agit de dénoncer « le manque de considération et le mépris intolérable qui pèsent sur les professionnels infirmiers en bloc opératoire des secteurs public et privé ». Dans un communiqué, le CIB entend aussi alerter le ministère des Solidarités et de la Santé ainsi que la DGOS sur la situation au sein des hôpitaux, et en particulier des plateaux techniques interventionnels, qui entraînerait « la fuite inédite et massive des professionnels ».
En cause : des salaires trop bas au regard des compétences et responsabilités des Ibode, « un management toujours plus centré sur le rendement », l’absence de reconnaissance de la pénibilité inhérente au métier, une réingénierie de la formation en panne depuis plus de dix ans. Le CIB dénonce encore une bonification mensuelle (16 euros) insuffisante.
L’Unaibode et le Snibo dénoncent, pour leur part, dans un communiqué commun, « des conditions de travail insécures et en constante dégradation » alors que les Ibode doivent faire face aux conséquences des déprogrammations liées à la crise sanitaire, un salaire « qui n’est valorisé que d’une dizaine d’euros » par rapport à celui d’une infirmière en soins généraux, sachant qu’une rétribution spécialement dédiée aux Ibode et cadres Ibode est revendiquée depuis de nombreuses années.