C’est la douche froide pour les infirmiers de bloc opératoire (Ibode). Les représentants de la spécialité ont appris, le 3 février, lors d’une visioconférence(1) avec la Direction générale de l’offre de soin (DGOS) le report pur et simple de la réingénierie du diplôme à 2023.
En cause, un calendrier trop serré, selon la DGOS, la réécriture des mesures transitoires étant jugées actuellement insuffisantes pour pallier le manque d’Ibode au sein des blocs. « Toutes les organisations représentatives de la profession sont vent debout et excédées par cet affront de la part de la DGOS et du Ministère », peut-on lire dans un communiqué commun. Les signataires(2) exigent « l’exclusivité de fonction de la profession » et « ne travailleront sur les mesures transitoires qu’à cette condition ». Le Collectif Inter-Blocs (CIB) n’est pas moins remonté, rappelant dans un communiqué que la réingénierie a commencé en 2006. « Seize ans que le ministère nous balade et nous méprise », s’insurge le collectif. Deux autres réunions sont prévues les 11 et 18 février prochains, la première livrera une ébauche du texte relatif aux mesures transitoires. « Il est hors de question que notre spécialité soit bafouée une fois de plus, le gouvernement a compris nos intentions et nous ne dérogerons pas à notre ligne de conduite. Nous irons jusqu’au bout de la démarche », dixit le CIB.
1. Y participaient le CNP Ibode, l’AEEIBO, l’Aleibo, le CIB, le Snibo, l’Unaibode et les centrales syndicales et fédérations d’employeurs.
2. CNP Ibode, AEEIBO, Aleibo, Snibo, Unaibode.