D’après une étude Ifop/Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH) menée fin juin auprès d’un peu plus de 3 700 professionnels hospitaliers et un échantillon d’un peu plus de 1 000 personnes pour le panel « grand public », les professionnels hospitaliers sont près de la moitié (46 %) à considérer que la crise de la Covid-19 les a affaiblis moralement. C’est le cas pour 55 % des étudiants, 46 % des actifs et 42 % des décideurs. Cette proportion s’élève à 32 % au sein des actifs français.
Interrogés sur les troubles auxquels ils ont pu être confrontés depuis le début de la crise, les hospitaliers sont 85 % à avoir dû faire face au stress (contre 60 % des Français), 84 % à avoir été confrontés à l’épuisement (contre 57 % des Français), 85 % à avoir été confrontés au manque d’énergie (contre 65 % des Français) et 77 % à avoir été confrontés à l’anxiété (contre 52 % des Français). Par ailleurs, 47 % des actifs hospitaliers et 56 % des décideurs se disent plus préoccupés qu’auparavant de leur santé psychologique. Ils sont respectivement 42 % et 41 % à l’être sur leur santé physique.
L’enquête révèle toutefois que les professionnels hospitaliers ont su faire preuve de ressources pour surmonter l’impact de la crise sur leur moral : 64 % d’entre eux ont passé du temps avec leurs proches, 68 % ont effectué de l’exercice physique et 67 % ont passé du temps dans la nature.