Le gouvernement a déposé lundi un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2023 visant inscrire dans le code de la santé publique le principe d'une "responsabilité collective" de permanence des soins tant en ville qu'en établissement de santé. Il s’agira d’élargir la participation aux chirurgiens-dentistes, sages-femmes et infirmiers selon des modalités similaires à celles des médecins. « Par exemple, un infirmier pourra évaluer en premier lieu le patient et la nécessité d’intervention d'un Smur. De même, une sage-femme pourra venir en aide à une femme enceinte nécessitant une prise en charge en soin non programmé », développe le gouvernement. Alors que la participation à la permanence des soins ambulatoires par les médecins ne permet pas de garantir une couverture complète sur tout le territoire, cette mesure « permettra de garantir aux Français un accès aux soins non programmés en répartissant cet effort entre toutes les structures et tous les médecins d’un territoire. Elle est assortie de contrôles et de réquisitions en cas de défaut de fonctionnement. », précise-t-on encore. L’idée est aussi de libérer du temps médical grâce à un vivier élargi de professionnels en capacité d’intervenir en premier recours pour des soins non programmés. Rien n’est dit, pour l’heure, sur une éventuelle remise en cause du principe du volontariat (la participation à la PDSA n'est ainsi plus obligatoire pour les médecins depuis 2003).