Un décret, publié ce vendredi 6 mars au « Journal officiel » (texte 13) et prenant effet immédiatement, encadre les prix de cession et de vente des gels hydro-alcooliques jusqu'au
31 mai. Une mesure prise face à des pratiques abusives remontées jusqu’aux oreilles de Bruno Lemaire, ministre de l’Économie et des finances et après une enquête de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes).
Les prix « auraient presque doublé ou triplé selon certains commerces en ligne » a rapporté le ministre, jugeant qu'il était « inacceptable, et pour tout dire révoltant, qu'il y ait la moindre spéculation économique sur le coronavirus ».
Pour la vente au détail, quatre prix TTC ont été fixés :
- 40 euros par litre pour les contenants d'un volume inférieur ou égal à 50 ml ;
- 30 euros par litre pour les contenants d'un volume supérieur à 50 ml et inférieur ou égal
à 100 ml ;
- 16,70 euros pour un volume supérieur à 100 ml et inférieur ou égal à 300 ml
;
- 15 euros pour les volumes supérieurs à 300 ml.
Les prix de vente en gros fixés, exprimés hors taxes, sont les suivants :
- 30 euros par litre pour les contenants d'un volume inférieur ou égal à 50 ml
;
- 20 euros pour ceux entre 50 ml et 100 ml
- 10 euros entre 100 ml et 300 ml
;
- 8 euros au delà de 300 ml.
Ces prix pourraient être modifiés par arrêté pour tenir compte de l'évolution de la situation du marché, « dans la limite d'un coefficient correcteur qui ne peut être inférieur à 0,5 ou supérieur à 1,5 ». Il est précisé que le décret est applicable à Wallis-et-Futuna. Il n'y a pas de disposition particulière pour la France d'outre-mer, alors que les deux syndicats officinaux l'avaient réclamé. La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, est signataire du décret, aux côtés de Bruno Le Maire et du Premier ministre, Edouard Philippe.