Quatre nouveaux protocoles de coopération entre professionnels de santé sont autorisés, par arrêtés (Journal officiel du 29 septembre), sur le territoire dont deux concernent les infirmiers et les aides-soignants.
Le premier vise « sur prescription médicale, la réalisation par l’aide-soignant, en lieu et place de l’infirmier, de soins d’élimination fécale pour des patients atteints de troubles neurologiques chroniques, pris en charge à domicile par le Ssiad pour personnes handicapées ». Le texte précise qu’il s’agit « spécifiquement de soins d’actes de la vie quotidienne dans un contexte de pathologies chroniques », ces actes ayant été initiés dans un établissement sanitaire. Les infirmiers du Ssiad, « disposant d’une expérience dans la pratique professionnelle », peuvent déléguer aux aides-soignants du service, « volontaires et formés », selon des modalités précisées dans un protocole. Les objectifs sont notamment de dispenser simultanément « d’une manière cohérente et continue, les soins d’hygiène et d’élimination des selles », et « d’optimiser le temps professionnel de l’infirmier et de l’aide-soignant ».
Le deuxième concerne « la prise en charge par l’infirmier des diabétiques insulinotraités par pompe à insuline externe selon un plan d’éducation personnalisé électronique (ePEP), avec prescriptions et soins de premier recours en lieu et place du médecin ». Il concerne « tous les patients diabétiques insulinotraités type 1 et 2 (enfants de 6 ans à 17 ans et 11 mois/adultes) par pompe à insuline externe, choisissant librement ou par accord du représentant légal, d’être pris en charge par protocole de coopération, en ambulatoire ». Les objectifs sont « d’éviter la rupture du suivi à la sortie de l’hôpital par une prise en charge ambulatoire », de coordonner les soins entre l’hôpital, la ville et le domicile, d’aider le patient à une meilleure observance du traitement et de réduire les délais entre deux consultations médicales par un suivi infirmier de proximité.
Le troisième protocole porte sur la « réalisation d’un bilan visuel par l’orthoptiste dans le cadre du renouvellement/adaptation des corrections optiques chez les adultes de 16 à 50 ans ». Le quatrième permet la réalisation d’un « bilan visuel par un orthoptiste dans le cadre du renouvellement/adaptation des corrections optiques chez les enfants de 6 à 15 ans ».
Les protocoles sont consultables sur le site du ministère des Solidarités et de la Santé.