Le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux a tenu son congrès du 20 au 25 septembre à La Baule sur le thème d'actualité «L'infirmière libérale dans la future organisation des soins».
Pour son congrès de rentrée, le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil) avait choisi une terre connue, la Loire-Atlantique, département où vivent sa présidente, Annick Touba, et sa vice-présidente, Ghislaine Meillerais. Une contrée où le syndicat touche localement une libérale sur quatre (120 adhérents).
Le 21 septembre, pas question pour autant de s’endormir sur ses «lauriers», mais plutôt d’affronter les sujets qui préoccupent. Notamment la prise en charge coordonnée qui avait déjà constitué le cœur des propos tenus par Alain Bergeau, président de l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS).
Le témoignage de Céline Andréani sur ce sujet, libérale à Rezé, près de Nantes, n’a pas vraiment laissé l’assistance de marbre... L’expérimentation dont cette jeune professionnelle s'est fait l'échos est effective depuis fin 2008, après cinq ans de travail avec le médecin. Céline Andréani intervient auprès de patients souffrant d’hypertension et de diabète à travers des séances d’éducation thérapeutique, en individuel et en groupe, et participe activement à la prise en charge coordonnée.
Investissement très prenant
Si l’intérêt de ce travail dans un contexte de manque de médecins n’a échappé à personne, ce sont les conditions de mise en place et de fonctionnement du dispositif qui ont «choqué» les professionnels, selon le terme utilisé par Annick Touba. A savoir: un investissement préalable non rétribué et pourtant très prenant, une rémunération (en libéral, contrairement au dispositif similaire Asalee) forfaitaire insuffisante («Je ne continuerai pas l’an prochain à ce tarif-là», a reconnu Céline Andréani)…
Alors, à l’objectif de cette professionnelle de montrer in fine ce qu’est capable de faire une infirmière, les militants ont répondu : oui, mais pas à n’importe quel prix.
Olivier Quarante