Corbeil-Essonnes : la restriction des gardes en psychiatrie inquiète
Des psychiatres et infirmiers de secteurs psychiatriques du centre hospitalier Sud francilien à Corbeil-Essonnes (Essonne) s'inquiètent pour la qualité des soins et la sécurité des personnels, alors que les gardes seront restreintes à partir du 1er novembre.
« À partir du 1er novembre, les gardes médicales de deux unités d'hospitalisation en psychiatrie implantées sur les secteurs G11 et G10 de Yerres et Vigneux seront remplacées par une demi-garde jusqu'à minuit, assortie d'une astreinte médicale à domicile jusqu'à 8h30 », a indiqué une déléguée CGT du CHSF, Laurence Tinière.
Cette infirmière en psychiatrie estime « inadmissible aussi bien pour les personnels que pour les patients suivis et hospitalisés de rester sans présence médicale une partie de la nuit. Que faire si un patient décompense et a besoin d'une injection? Un infirmier ou un aide-soignant ne peut se substituer à un psychiatre ».
« La CGT n'hésitera pas à faire appel à la justice si un accident survenait sur les patients ou les infirmiers du fait des restrictions budgétaires imposées par l'Agence régionale de l'hospitalisation à l'établissement », ajoute la déléguée syndicale, qui précise que ces unités sont habilitées à recevoir des « hospitalisations d'office de patients dangereux ou tout patient en phase aiguë ».
La direction confirme la décision de créer des « demi-gardes dans les secteurs de Vigneux-sur-Seine et de Yerres pour le nord, ainsi qu'à l'hôpital d’Évry pour le sud », alors que « les urgences sont principalement concentrées dans la première partie de la nuit ». Elle assure que la « psychiatrie reste au coeur des priorités » du CHSF et que « cette nouvelle organisation de l'accueil des urgences n'affecte pas la permanence des soins en psychiatrie sur le territoire de santé du centre hospitalier ».
A.L.G. (Avec APM)
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