Vendredi noir

Vous avez été nombreuses à vous présenter spontanément sur votre lieu de travail dans la nuit du 13 novembre, ou le lendemain. Les rappels étaient inutiles, vous étiez là, sur le terrain, prêtes à accueillir les victimes des attentats. En ce lendemain d’horreur et de traumatisme, la rédaction ne peut boucler ce numéro sans exprimer toute sa solidarité à l’égard des victimes et de leurs proches, touchés par les actes terroristes, ignobles et barbares, perpétrés ce vendredi 13. Et à vous, soignants qui avez répondu à l’appel, elle tient à manifester toute son estime pour les soins que vous avez amplement dispensés aux personnes blessées, mutilées dans leur chair, ou à celles touchées moralement. Sans compter votre énergie et vos heures de travail à un moment où le réconfort d’être auprès des siens est une priorité pour chacun. « Ne changeons pas notre mode de vie », entend-on depuis ces événements tragiques. Mais le vôtre, comme celui de la police, des sauveteurs, l’est de fait.

Pour la seconde fois cette année, toute l’équipe vous réitère son admiration pour cette profession que vous avez choisie en connaissant ses difficultés, et que vous continuez à exercer envers et contre tous les évènements qui déstabilisent les valeurs de la République. Vous devez faire face aux outrages et aux blessures qui laisseront en vous des traces indélébiles. Alors, surtout, n’oubliez pas, prenez soin de vous.