Étudiant en Ifsi, Tété raconte avec gouaille son quotidien de « super-héros à temps partiel ». Ce mois-ci, il nous raconte sa fin de troisième année, entre appréhension et impatience.
Salut les misses and misters Pomfresh, ça fait un baaaaail, hein ?! Bah ouais, moi, j’étais pas mal occupé, le mémoire, le stage, la bière… Maintenant que tout ça est fait et que je n’ai plus qu’à trouver un travail, je peux vous faire un petit article tranquillou bilou, pas piqué des hannetons (oui, je vous rassure je n’ai pas mis ce genre de phrases dans mon mémoire).
Alors, je vais vous parler un peu de la dernière année de notre si jolie formation (hum hum). Vous savez quand vous êtes au bord du vide et qu’il faut sauter ? Bah voilà, j’ai résumé le truc ! Être en troisième année de formation de soins infirmiers, c’est comme conduire sans ceinture, enfin doucement, parce qu’on ne vous lâche pas du jour au lendemain non plus. Mais ouais, la troisième année, c’est se préparer à être un grand, à être sûr de soi autant que possible, à tout vérifier deux millions de fois (minimum ! ).
La réalité, c’est que personne n’est réellement prêt. « Ouais mec, je suis sûr à 1000 % de tout, ça va super bien se passer. » Personne ne dit ça, jamais ! Non, non, non, c’est beaucoup de peur, un peu de stress, un poil d’angoisse… Tu penses ne plus savoir poser de voie veineuse périphérique ou même faire un prélèvement sanguin. Le normacol, c’est bien en PO ? Bref, la panique !
Mais attention, il n’y a pas que ça, il y a aussi la recherche d’un emploi avec un vrai salaire (enfin un salaire quoi, ce qui en soi n’est déjà pas si mal). De vraies responsabilités, mais aussi plus de liberté, une vraie intégration à l’équipe soignante... Ça ira, enfin on l’espère en tout cas. Puis surtout, du changement, le champ des possibles s’ouvre à nous : infirmier de santé au travail, infirmier anesthésiste, équipe de réanimation, les urgences, infirmier militaire... chômeur ? Aucune idée d’où on va, on sait juste qu’on finira bien par trouver chaussure à son pied. Beaucoup de remise en question aussi : quel soignant vais-je être ? Le « cool jamais stressé » ? La « boule de nerfs poissarde » ? Le « charismatique dinosaure du service » ? On verra bien !
Et puis, comment vais-je me comporter avec les étudiants, les « anciens nous » ? Après trois années, on va être fixé. On va serrer les fesses et ça ira, ça finit toujours par aller... La preuve, on est bien arrivé au bout des ces trois années un peu spéciales, non ? Je vous donne des nouvelles dès que possible ! Haldol et chocolat ! La bise.
Retrouvez les précédentes aventures de Tété :
- Alalalalala(lalalala), où il détaille le comportement de certains formateurs, pas toujours au top ;
- Bienvenue chez les psys, sur son premier stage en psychiatrie ;
- Rite de passage, où il revient sur son premier stage en Ehpad.