Une enquête judiciaire a été ouverte après le décès d’un patient à la Polyclinique du Bois, à Lille, le 25 juillet dernier, a-t-on appris auprès de la préfecture du Nord. Un étudiant-infirmier est mis en cause.
L’homme de 69 ans, hospitalisé en soins intensifs aurait succombé à une erreur dans les modalités d’administration d’un médicament, selon un communiqué de la direction de l’établissement privé. La famille de la victime ayant porté plainte contre X, l’enquête a été confiée à la sûreté urbaine.
« Le décès semble être lié aux conditions dans lesquelles des médicaments lui ont été administrés par un étudiant-infirmier qui effectuait son stage de formation au sein de l’établissement », indique la Polyclinique du Bois dans un communiqué. « Ce dernier terminait son parcours de formation professionnelle et bénéficiait de l’entière confiance de l’équipe médicale au sein de laquelle il évoluait », est-il ajouté. L’enquête judiciaire devra déterminer « les circonstances de cet accident ».
Le parquet de Lille, contacté jeudi par espaceinfirmier .com a indiqué que l’enquête pour « homicide involontaire » était toujours en cours pour « déterminer les causes exactes » du décès. Interrogée sur l’éventualité d’une erreur de dosage, Mme Moyal, procureur adjointe de la République, a répondu : « Nous ne sommes pas du tout sur du surdosage. »
Non autorisée à s’exprimer sur une enquête en cours, elle a seulement expliqué que l’enquête était « destinée à voir quelles sont les éventuelles responsabilités et s’oriente donc vers toutes les personnes présentes qui ont participé directement ou indirectement » à l’acte qui a conduit au décès.
« Nous sommes en train de voir qui a dit quoi, qui a fait quoi, qui encadrait qui et qui était censé savoir quoi, car il peut y avoir des responsabilités à étages », a-t-elle observé.
La polyclinique du Bois, qui compte 233 lits et places d’hospitalisation et accueille quelque 24.000 patients par an, s’enorgueillit sur son site Internet d’avoir été classée en 2008 au 13e rang du classement des cliniques privées de plus de 100 lits les plus sûres de France dans la lutte contre les infections nosocomiales.
C. A. (avec APM)